«Marseille est-elle macho ?», titrait L’Express il y a quelques mois. La renaissance du réseau Femmes Cheffes d’Entreprises Marseille après une pause de 3 ans est une première réponse. L’objectif de FCE est de faire du lobbying pour atteindre 30% de mandats féminins dans les lieux de décisions économiques. 30% étant la proportion de femmes chez les chefs d’entreprises. C’est donc l’objectif d’Aurore Sun (Spark Relations) qui a été choisie pour en assurer la présidence. « Je ne suis pas très réseaux féminins à la base. Mon engagement est essentiellement pour faire la juste place aux femmes qui n’occupent seulement que 10 à 14% des mandats en France. Et Marseille n’échappe pas à la règle », explique-t-elle. A titre personnel, son profil Facebook regorge de petites anecdotes truculentes de ses expériences de machisme ordinaire dans le milieu entrepreneurial.
Première rencontre
Réunissant plus de 50 participantes pour sa première conférence (début janvier) sur le thème de la métropole, la délégation FCE Marseille qui vise à fédérer des femmes d’influence commence le recrutement des nouvelles adhérentes. Geneviève Maillet, récemment élue au Bâtonnat de Marseille a rejoint le réseau (inscriptions à marseille.fce@gmail.com ‐ 06 19 80 42 67). En France, FCE compte 42 délégations et est présente dans 70 pays.
A 39 ans, Aurore Sun, femme de réseaux, a créé Spark Relations en 2011 à Marseille, est impliquée au Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprises (CJD) et au réseau FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion). Spécialiste de l’espace méditerranéen, elle a créé l’agence Luna Relations à Casablanca (Maroc) en 2014.
L’UPE13, la CCIMP et la CGPME ont pris des engagements pour atteindre les 30% de mandats féminins. Nul doute qu’Aurore Sun saura le leur rappeler.