Un an après la première présentation de Theodora, le fondateur de Jaguar Network, Kevin Polizzi, a mûri un peu plus son projet immobilier. Le campus numérique est désormais porté par sa holding personnelle Unitel qui pousse le projet au-delà des simples bureaux avec de la formation, de la mobilité et de la recherche.
Cela fait plusieurs années que Kevin Polizzi réfléchit à la construction de nouveaux lieux de travail, plus connectés, plus ouverts à l’espace public et porteurs d’innovations. Un premier pas avait été franchi en 2018 avec le bâtiment Quanta à Saint-André (Marseille 16e), tout près du siège historique de son groupe Jaguar Network. Au mois de février 2020 alors que l’épidémie de Covid pointe le bout de son nez en Europe, il dévoile un nouveau projet encore plus ambitieux : Theodora. Ce campus numérique de 35 000 mètres carrés prévoit de former et d’employer près de 3 000 personnes dans les métiers du digital métiers.
Lors de sa première présentation de Theodora l’an dernier, Kevin Polizzi évoque des bureaux high-tech, un pôle de formation, des espaces de co-working… le tout sur un espace de 1,6 hectare face au nouveau terminus de la ligne 2 du métro capitaine Gèze. Cet emplacement en bordure de l’extension de l’opération d’aménagement Euroméditerranée ne doit rien au hasard. « On veut proposer des emplois et de la formation à ceux qui en ont le plus besoin », explique Kevin Polizzi. Un an plus tard, il organise mardi 2 février une nouvelle conférence de presse pour détailler un peu plus son projet. L’occasion de dévoiler de nouveaux visuels de Theodora réalisés par les cabinets d’architectes Carta et Vleg.
Un bâtiment high-tech pour la cybersécurité
Sur ces esquisses, la deuxième phase du projet est révélée avec de nouveaux bâtiments. Au centre, un gros cube accueillera des activités de pointe autour de la cybersécurité : « C’est un domaine crucial, dans lequel nous devrions être champion », estime Kevin Polizzi. Sur ce projet, il précise que « le niveau d’exigence pour sa construction sera beaucoup plus important. Il n y aura pas un millimètre carré qui ne sera pas couvert par une caméra », promet notamment le patron. Sans en préciser les usages précis, il évoque une possibilité intéressante : l’installation de l’antenne régionale du centre national de cybersécurité en construction à La Défense. « C’est notre volonté de créer les infrastructures dans le bon timing et il serait compatible, avoue-t-il. Pour autant, il faut que ce soit un choix partagé », tempère-t-il. Et d’ajouter que les entreprises avec lesquels Jaguar Network travaille déjà « qui ont des enjeux de cybersécurité majeurs seront prioritairement éligibles pour profiter des infrastructures les mieux adaptées ».