Le volet formation susceptible de recevoir des subventions
Malgré la présence du représentant de l’État, Kevin Polizzi affirme « qu’il ne demande pas d’argent public ». En tous cas, pas pour la partie immobilière. « Mobiliser de l’argent du plan de relance pour construire des mètres carrés, ce n’est pas notre sujet », assure-t-il. Pour le projet Theodora, sa holding Unitel investit 100 millions d’euros avec le concours de partenaires bancaires comme le CIC. Par contre, le volet sur la formation numérique pourrait faire appel à des subventions publiques. Contactée par Gomet’, la secrétaire générale d’Unitel Violaine Richard évoque notamment une candidature à d’éventuels appels à projets à venir autour du numérique dans le cadre du plan de relance ou encore les futurs projets Horizon Europe.
Unitel, vaisseau amiral du projet Theodora
Créée en 2001, la holding Unitel a d’abord servi de véhicule d’investissements dans plusieurs start-up locales. Aujourd’hui, elle devient un groupe à part entière pour porter les projets d’infrastructures innovantes de Kevin Polizzi qui détient toujours 100% des parts. Lors de la présentation de Theodora, il a dévoilé les quatre sociétés les plus impliquées dans le projet. Predictiv pro, une société créée en partenariat avec le groupe Iliad qui va porter le développement de centres de services afin d’accélérer la croissance de Jaguar Network dans les services connectés. « C’est important de faire profiter le territoire de ces emplois. Sur Theodora, on doit pouvoir créer un millier d’emplois grâce à ces relocalisations », annonce Kevin Polizzi.
Avec Unitel Smart Building, Kevin Polizzi veut proposer une nouvelle « vision de la construction » : « On va réunir le gros et le second œuvre pour construire plus vite et plus vert », explique-t-il. Theodora servira ici de lieu d’expérimentation pour les premières innovations issus de la recherche de cette société. Par exemple, elle a inventé le « smart poteau », une poutre de structure intégrant l’ensemble des réseaux à l’intérieur dès le début. « Contrairement à ce qui se fait habituellement, Theodora installera les réseaux sur les façades pour les distribuer vers l’intérieur. Cela permettra par exemple de moduler les réseaux par parcelle de 15 mètres carrés plutôt que par plateau entier comme cela se fait habituellement », décrit Kevin Polizzi.