Selon des informations transmises à Gomet’ par l’Association des commerçants et artisans de Marseille – Belsunce, une nouvelle rixe sanglante (lire notre article précédent) a eu lieu dans la nuit du mercredi 15 septembre à jeudi à Belsunce entre la Halle Puget et la rue des Dominicaines. Deux hommes sont blessés, selon la Préfecture de police, sans que le pronostic vital ne soit engagé. Selon nos informations l’un des deux est un jeune mineur.
Ali Timizar, président qui vit rue d’Aix a été témoin de l’arrivée de la police cette nuit rue Francis de Pressensé. Thérèse Basse, animatrice de l’association déplore l’indifférence des pouvoirs publics face aux alertes de l’association et des commerçants.
« Il faut absolument stopper le cycle de violence dans lequel Belsunce s’engouffre ! »
Thérèse Basse
« Depuis trois ans explique-t-elle, les dealers des quartiers nord font du triangle Noailles, Belsunce, Saint Charles un quartier de vente, pour implanter le trafic de drogue en centre-ville. Ils se heurtent aux trafiquants de cigarettes Nous sommes dans la désespérance, il faut arrêter la violence. Personne ne peut dire qu’il ne savait pas. Nous occupons une fois par mois le terrain des dealers notamment place Louise Michel. La mairie a mis une ligne d’appel pour les commerçants, mais personne n’appelle car les dealers font régner la peur à visage découvert. Tout ce que nous avions redouté est en train de s’aggraver. Il faut absolument stopper le cycle de violence dans lequel Belsunce s’engouffre ! Nous n’allons rien lâcher, nous allons continuer la bataille sur le terrain, mais nous espérons l’union de tous pour arrêter le bain de sang. La mort ne peut pas continuer à régner ! Il faut agir et vite, car il n’est jamais trop tard… Il ne doit pas que nous rester les larmes » conclut avec émotion Thérèse Basse.
Cette ambiance déplorable et menaçante s’installe a deux pas des facultés de sciences économiques de Puget , de droit de la Canebière et du campus Saint Charles. La pression policière sur les quartiers nord et le « marketing » des dealers qui se rapprochent de leurs clients et prospects (les étudiants et jeunes du centre) , les concurrences entre bandes rivales, et les affrontements s’ajoutent au délabrement immobilier du quartier.
Lien utile :
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