Depuis que l’investiture de sa famille politique (LR) lui a été refusée en novembre dernier, Bruno Gilles fait campagne sans étiquette. Attablé au Beau Rivage, quai de Rive Neuve, il donne quelques interviews en ce vendredi 6 mars, avant de se rendre aux funérailles de Marc Pietri. Souvent, le regard se perd au loin, sur cette multitude de mâts qui émergent du Vieux Port. Pile en face, l’Hôtel de ville dresse sa silhouette, si proche mais si lointaine. Pour Gomet’, le candidat se confie à une semaine d’un premier tour au sujet duquel il nourrit beaucoup d’espoirs.
Vous affirmez très clairement votre désir d’être un « maire de Marseille à temps plein ». Cela risque-t-il de se faire au détriment de la Métropole ?
Bruno Gilles : Pas du tout. La seule candidate qui est candidate aux deux postes, c’est Martine Vassal. Tous les autres candidats, ne sont candidats qu’à la mairie de Marseille. Mon fil conducteur, c’est de dire que je suis uniquement candidat à la mairie de Marseille, car si je suis élu je veux défendre Marseille auprès de la Métropole. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de vision métropolitaine. Simplement, quand la Métropole construit une piscine à Cassis et une piscine à Venelles, je pars du principe que la Métropole, sur l’impôt des marseillais, doit aussi construire deux piscines à Marseille. Je veux que ça soit juste, c’est tout. Marseille doit être considérée, beaucoup plus qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le maire de Marseille, même s’il a une vision métropolitaine, n’est pas là pour s’occuper de ce qui doit se faire en matière de logement dans la ville de Salon, ou comment on doit desservir la ville d’Aix.
Vous fixez-vous un objectif de résultat dans cette élection ? Comment appréhendez-vous le second tour ?
B.G. : Il n’est pas réaliste aujourd’hui de penser que quelqu’un aura la majorité absolue des 51 sièges. Il y a trop de listes, on n’est plus dans le binaire des autres élections. Il y a 4 ou 5 listes qui peuvent faire beaucoup d’élus, donc je pense qu’il ne faut pas spécialement se fixer un objectif chiffré, il faut se fixer des mairies de secteur. Je pense que celui qui arrivera à gagner deux ou trois mairies de secteur sera le futur maire de Marseille. Donc l’intérêt aujourd’hui, c’est de bien travailler sur tous les secteurs municipaux, et de préparer le deuxième tour. Mais il est dur de se projeter dans le deuxième tour sans avoir passé le premier. Ce que je peux vous dire, c’est qu’au-delà des extrêmes, on peut parler avec tout le monde.