Depuis début août, la Ville de Martigues a mis en place progressivement un espace de « nourrissage » des caprins sauvages sur la plaine de l’Escourillon. L’objectif de cette opération est de « détourner le passage des caprins très en amont des vignes susceptibles d’être touchées, ainsi que des zones de circulation », explique la mairie. Le dispositif sera maintenu a minima jusqu’aux vendanges, et « pourra évoluer en fonction des constatations qui seront faites » dans les collines du massif de la Nerthe.
À Châteauneuf-les-Martigues, la lutte contre la prolifération et la divagation des chèvres sauvages continue. Ralentissements, accidents… les quelques 600 caprins du massif de la Nerthe encore en liberté représentent un danger permanent pour les automobilistes. C’est pourquoi Roland Mouren (DVD), maire de la petite commune, met en place depuis quelques semaines un système de capture et d’adoption des chèvres divagantes.
Le maire est responsable des animaux divagants, s’il y a un accident, c’est de ma responsabilité
Roland Mouren
La démonstration a eu lieu jeudi 6 mai. Sur les terres de Roland Mouren, 57 chèvres, 16 chevreaux et quatre boucs, capturés au préalable dans les collines, sont parqués dans une petite écurie. Après une prise de sang réalisée par la direction départementale des services vétérinaires (DDSV) et le groupement de défense sanitaire des Bouches-du-Rhône (GDS13), les caprins sont bagués à chaque oreille afin de faciliter leur identification. Cet examen médical a pour objectif de détecter d’éventuelles maladies dont la brucellose, une bactérie transmissible à l’homme. Une fois que les vétérinaires sont certains que la chèvre est « saine », elle peut intégrer un troupeau.
Plus de 600 chèvres sauvages dans les collines de la Nerthe
L’opération municipale initiée par Roland Mouren vise également à freiner la prolifération des ruminants dans les collines. « Au départ il y en avait 60, se souvient Roland Mouren, puis quand je suis devenu maire en 2014 elles étaient 180, et aujourd’hui on en compte près de 600 ». Roland Mouren fustige par ailleurs l’inaction de Chèvres de notre colline qui l’a poussé à prendre les choses en main. Cette association créée en 2015 devait jusqu’alors maintenir l’équilibre dans la les collines. Pour Roland Mouren, « ils n’ont pas été à la hauteur de la tâche ».
Face à l’urgence, l’ancien agriculteur s’associe à Jean-Michel Cazeau, berger éleveur professionnel spécialisé dans l’éco-pâturage (mode d’entretien écologique des espaces naturels et des territoires par le pâturage d’animaux herbivores), et dont le troupeau comptait déjà plusieurs centaines de chèvres. Le maire de Châteauneuf-les-Martigues compte réitérer l’opération autant de fois que nécessaire pour atteindre un « nombre raisonnable de caprins que pourra gérer l’association ».
Lien utile :
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