L’espadrille a fait son succès en 2013. Depuis, la marque marseillaise Espigas a étayé ses gammes de chaussures avec des sneakers et des boots. Et même des espadrilles fourrées, à porter en intérieur ou en extérieur. « Chacun fait comme il le sent, c’est ça le but de nos modèles », glisse Bérengère Perret, cofondatrice de l’entreprise avec son mari Olivier.
Des offres spéciales Noël
En cette fin d’année, le couple a souhaité marqué le coup malgré le contexte morose. En gâtant d’abord ses clients, dont une grande partie est fidèle depuis le lancement du premier modèle en 2013. Ainsi dès ce week-end, pour l’achat d’une paire d’Espigas auquel est ajouté un euro, chacun repart avec un foulard et un savon de Marseille en plus. Une offre uniquement possible dans l’une des deux boutiques de la marque (voir Repère en fin d’article).
Quant aux achats en ligne, ils donnent lieu à un geste solidaire. « Deux euros sont reversés à l’ONG péruvienne Matto Grosso, qui lutte contre l’extrême pauvreté en Amérique Latine », expose Bérengère Perret. Une action caritative menée depuis les débuts d’Espigas et mise en lumière à l’approche des fêtes. De façon ponctuelle, l’entreprise en organise aussi d’autres en faveur de structures françaises. La marque a par exemple donné dernièrement un lot de chaussures à l’antenne nantaise du Secours populaire qui l’avait sollicitée.
Pour finir avec les actualités de Noël, Espigas tient un calendrier de l’Avent sur son compte Instagram. Un jour sur deux, c’est un modèle ou accessoire de la griffe marseillaise qui est à gagner. Et des produits de créateurs locaux le reste du temps. « Tous sont dans la même mouvance que nous, c’est-à-dire l’artisanat et le fait local », souligne la cofondatrice.
Un développement freiné par la Covid-19
Avant que la pandémie de Covid-19 n’entraîne le gouvernement français à mettre le pays à l’arrêt, tout allait pour le mieux pour Espigas. Son atelier – où travaillent cinq personnes en situation de handicap – fonctionnait à plein régime. Une quarantaine de modèles dans 10 tailles différentes étaient conçus. La marque était en plus sur le point d’ouvrir une boutique à Paris, en parallèle de son local marseillais. Le confinement du 17 mars a stoppé net l’activité. « Nos employés sont des personnes à risque et n’ont donc pas travaillé pendant les huit semaines. Ils sont revenus au compte-goutte jusqu’à la mi-août. On a dû en quelque sorte repartir de zéro car c’est dans la répétition des gestes qu’ils acquièrent un savoir-faire et de la confiance en eux et l’arrêt leur a fait perdre beaucoup », explique Bérengère Perret.
À peine l’activité a-t-elle repris à la rentrée de septembre qu’elle a été de nouveau bloquée avec le deuxième confinement de novembre. Les employés sont encore de nouveau chez eux et les machines ne tournent plus. « On ne désespère pas même si cette année a été compliquée. On va recentrer notre production sur nos modèles basiques et reprendre en main nos équipes lorsqu’elles pourront revenir », confie l’entrepreneure.
Si la boutique parisienne a bien ouvert le 12 mai dernier, dans une capitale « vidée », elle fermera définitivement ses portes à la fin du mois de décembre. Celle de Marseille devrait aussi déménager, Espigas étant à la recherche d’un local autour du Vieux-Port pour remplacer celui du 19 la rue de la République. Pas de quoi miner cependant le moral de ses fondateurs… ni leur sens de la solidarité.
Repère
Espigas Marseille : 19 rue de la République, 13002 Marseille
Espigas Paris : 20 rue de Cotte, 75012 Paris
Liens utiles
> Le calendrier de l’Avent d’Espigas à retrouver sur son compte Instagram en cliquant ici.