Parmi les candidats déclarés à la Mairie de Marseille, Christophe Madrolle est le plus ancienne. En effet, il avait révélé dès la fin 2018 pour Gomet’ sa candidature, qu’il entend mener sous la bannière de l’UDE (Union des démocrates et écologistes). Malgré un divorce consommé avec les dirigeants du parti, le candidat Madrolle trace sa route, dans une campagne où l’ambition écologiste s’affirme dans la bouche de tous les candidats sans exception.
Vous êtes crédité d’un score de 3% dans les sondages. Cela vous permet-il d’envisager la suite de la campagne sereinement ?
Christophe Madrolle : C’est un bon début. Néanmoins ma campagne n’est pas lancée. Nous venons de boucler les équipes dans quatre secteurs municipaux, puisque nous serons présents dans le 1-7, le 4-5, le 6-8 et le 9-10. Faire déjà, faire un score équivalant à la moitié de celui du parti du Président de la République [ndlr : Yvon Berland, candidat soutenu par LREM, est crédité de 8% d’intentions de vote], c’est quand même déjà un bon début. Je suis donc plutôt satisfait, d’autant que le sondage a été fait sur le nom UDE. Tout cela sans moyen, et sincèrement, je n’ai pas tous les médias avec moi.
Vous avez appelé votre liste « les écologistes », entend-vous incarner ce thème dans la campagne municipale ?
C.M : Mon projet est le seul projet écologiste porté dans cette ville, puisque je suis moi un écologiste centriste. Je considère que le prisme de mon engagement se fait par l’écologie, et je ne cours pas ni après le Printemps marseillais, ni après les Verts.
A priori, vous avez choisi de vous présenter dans les 4-5. Pourquoi ce choix ?
C.M : C’est mon secteur historique, j’y suis élu, j’en connais la moindre des rues, le moindre des commerçants, la moindre des associations, je ne vais donc pas aller ailleurs, sauf si j’en vois l’utilité politique à un moment donné. Lors de mes vœux, il y avait 180 personnes, parce que j’existe sur Marseille, parce que les gens m’aiment bien même s’ils considèrent que je peux avoir un tracé politique très centriste.
Avec 3% d’intentions de vote, pensez-vous pouvoir peser dans un rapport vis-à-vis des autres listes, voire envisager une alliance ?
C.M : Je ne sais pas, c’est trop tôt pour le dire. Ce serait mentir que de dire que je vais me marier au premier tour. Je me marierai au second tour. La balkanisation des votes fera qu’il y aura des mariages obligatoires soit au premier soit au second tour. Je serai toujours un opposant acharné aux extrémismes, et j’empêcherai pas tous les moyens ce qui s’est passé dans les 13e et 14e arrondissements [ndlr : où le RN a été élu en 2014]. Je suis un homme politique responsable, mon engagement contre les fachistes a été mon combat premier, et aujourd’hui je veux porter un projet résolument écologistes, tout en combattant les extrémistes dans ma ville.
On vous a vu participer à l’inauguration du local de campagne de Samia Ghali. Était-ce une visite de pure courtoisie ?
C.M : Samia est une amie, comme d’autres, elle est venue à mes vœux, et je lui ai rendu la pareille en venant à son local. Cela ne sert à rien de mentir aux Marseillais en disant : nous sommes adversaires. Nous sommes concurrents, mon seul ennemi est le Front national. Si d’autres concurrents ou formations politiques souhaitent m’inviter à débattre, à inaugurer leur local, à participer à des apéros républicains, c’est avec plaisir que j’irai. Je ne suis ni dogmatique ni fermé.