En quoi l’appartenance à un réseau national est-elle utile ?
Yvon Roche : Nous sommes fondateurs du réseau, né en 2004. Nous avons mutualisé nos outils : le système technique de réservation, le serveur. Nous avons un système homogène sur le territoire national avec le même clavier, la même application. Nous nous enrichissons des échanges de bonnes pratiques sur les relations et achats avec les assurances ou les cartes carburant. Nous avons créé la marque Citiz qui est aujourd’hui une référence reconnue. La communication est nationale. Nous avons 149 villes dans le réseau, 24 000 conducteurs sur 737 stations. Nous vendons chaque année 20 millions de kilomètres qui ont généré un chiffre d’affaires en 2019 de 10,30 M€.
Nous avons un impact énorme sur la démotorisation. Citiz est un service de substitution.
Yvon Roche
Quel est l’intérêt écologique de souscrire à Citiz ?
Yvon Roche : Nous avons réalisé des études qui démontrent qu’une voiture partagée en enlève 9 de la circulation. Nous avons 20 contrats par voiture. La moitié des clients avait une voiture, l’autre moitié envisageait d’en acheter une. Nous venons en complément d’un report modal de la voiture individuelle vers les transports en commun. Si les transports en commun permettent de faire le trajet domicile travail quotidien, la solution d’autopartage est un complément utile. Tout ce qui est développement des transports en commun, nous est favorable. Nous avons un impact énorme sur la démotorisation. Citiz est un service de substitution.
Constatez-vous une évolution de la perception de la voiture, souvent vécue comme une extension du domicile privé ?
Yvon Roche : En ville, la voiture devient un poids, elle coûte cher. Se garer, protéger son véhicule, l’entretenir représente un budget conséquent. Comme l’autopartage est intéressant financièrement, les gens acceptent de perdre en autonomie, pour gagner en liberté.
Les gens acceptent de perdre en autonomie, pour gagner en liberté
Yvon Roche
Quel est le développement potentiel du réseau Citiz ?
Yvon Roche : Nous ciblons les villes de plus de 100 000 habitants. Notre modèle n’est pas valide en zone rurale et dans les agglomérations plus petites, il faudrait un soutien public pour installer l’autopartage.