Dans le cadre du plan de relance, l’Ademe a lancé en novembre dernier un appel à projets pour financer les travaux de dépollution des friches industrielles. Une enveloppe de 40 millions à distribuer sur deux ans y est consacrée. La Ville de Marseille est particulièrement intéressée par ce programme et le promoteur Ginkgo a déposé un dossier pour financer la dépollution de l’ancienne usine d’acide tartrique de la Madrague de Montredon annonce l’adjoint au maire en charge de la transition écologique, Sébastien Barles, à l’occasion de la conférence de presse de préparation du conseil municipal jeudi 4 février.
Ginkgo toujours en charge de legré-Mante
Pour rappel, l’ancienne usine de Legré-Mante a tout d’abord été rachetée par le groupe Oceanis en 2011 pour y réaliser un programme immobilier. Le permis de construire est finalement annulé pour non respect de la loi littoral en 2013. Puis en 2017, c’est au tour du fonds d’investissements suisse Ginkgo de devenir propriétaire du site et de proposer un programme mêlant logements, résidence de tourisme et commerces. La société spécialisée dans la dépollution était sur le point d’obtenir son permis de construire début 2020 mais en pleine campagne municipale, c’est finalement le maire LR du 6e et 8e arrondissement Yves Moraine qui rejette sa demande. Ginkgo n’est pas pour autant hors-jeu et revient même dans la course suite à la victoire du Printemps Marseillais aux élections.
Une dépollution estimée à 4,5 millions d’euros
En déposant un dossier à cet appel à projet de France relance, la nouvelle municipalité confirme donc sa volonté de dépolluer cette friche industrielle à l’abandon depuis la fin des années 2000. Dans une interview accordée à Gomet’ en septembre dernier, Pascal Roudier, le directeur environnement de Ginkgo, indiquait avoir fait le choix de construire un sarcophage autour du crassier « qui regroupe aujourd’hui environ 50 000 mètres cubes de résidus de plomb ». La solution « la plus sûre » et la « moins coûteuse » estime le responsable du projet qui avance un budget de 4,5 millions d’euros.
Une réponse de l’Ademe au plus tard en juin
Une étude d’impact est toujours en cours sur le projet de Ginkgo qui attend la validation de son permis de construire d’ici quelques mois. Un calendrier qui colle bien avec celui de l’Ademe qui doit dévoiler les lauréats de l’appel à projets au plus tard en juin prochain.
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