L’inauguration des travaux du village de marques du groupe anglais McArthurGlen avait lieu mardi 13 octobre, à Miramas. 120 boutiques doivent notamment voir le jour à l’horizon 2017 sur 25 000 mètres carrés dans un calendrier aux détails encore flous.
Les pelleteuses étaient prêtes, parfaitement disposées mardi 13 octobre en fin de matinée pour le lancement officiel des travaux de construction du futur village de marques qui doit ouvrir ses portes à l’horizon 2017, à Miramas. Les chiffres permettent de cerner les ambitions du groupe anglais McArthurGlen qui a choisi ce coin de l’ouest Provence pour voir grandir son nouveau bébé. 2,5 millions de visiteurs sont espérés chaque année. Un public local évidemment mais aussi des touristes de passage dans ce croisement d’autoroute entre l’Italie et l’Espagne.
Roubaix et Troyes pour la France, Luxembourg et Italie pour les frontières les plus proches, ce sont les lieux où le groupe a déjà ouvert ses villages de marques. Il a ainsi permis la vente de produits de marques de luxe, loin des boutiques dans lesquelles ils sont vendus traditionnellement. Un exemple ? Mike Natas, le patron du groupe McArthurGlen, présent à Miramas pour l’occasion le donne : « Nous voulons vendre les produits de marques de luxe qui ne sont pas distribués dans des villes voisines et dans les propres réseaux de ces marques comme à Cannes par exemple. Nous sommes éloignés de la Croisette, ici ». Effectivement, pas de festival et de stars autour du 7ème art chaque année à Miramas. Reste que sur cet exemple, Mike Natas oublie que des marques luxueuses déjà inscrites dans les plans du village ont pignon sur rue… à Marseille.
600 emplois à la clef
Les dirigeants de McArthurGlen voulaient un point de chute dans le Sud Est de la France, et le dialogue avec l’ensemble des élus locaux semble avoir fait la différence au moment de retenir Miramas. Un deal qui porte notamment sur la création sèche de 600 emplois avec une priorité donnée aux candidats locaux. Et là, dessus, le maire PS de Miramas Frédéric Vigouroux lance un appel à la mobilisation générale : « Les habitants de Miramas doivent maintenant se lever le popotin ! Priorité à ceux qui ont envie de se former. Après ce n’est pas moi qui recrute, prévient l’élu. Les candidats auront en face d’eux des recruteurs et ils devront se mettre en valeur ». Le message sera rappelé mercredi 14 octobre en début de soirée lors d’une réunion publique programmée à Miramas en présence de Frédéric Vigouroux .
« Cela va nous permettre enfin de voir l’avenir avec des yeux différents »
Frédéric Vigouroux, maire de Miramas :
Une réunion au cours de laquelle Frérédic Vigouroux, le maire socialiste de Miramas aura l’occasion de revenir devant ses concitoyens, notamment sur les inquiétudes exprimées depuis plusieurs semaines par les commerçants, dans l’hyper-centre et dans les communes voisines. Ceux-ci craignent une chute de leur chiffre d’affaires au moment de l’ouverture de ce mastodonte. A ce sujet, Franck Recoing, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence indiquait que « le projet a fait débat. Les commerçants de Martigues, Istres, Salon ou encore Miramas craignaient d’être mangés tout cru. Nous avons su les convaincre que c’était une chance pour eux, avec cette manne de touristes qui vont s’arrêter dans ces villes de l’ouest du département en manque de notoriété internationale ». A bon entendeur…
L’interview de Renaud Tarrazi, architecte en charge du projet :
Un calendrier aux détails encore flous
Difficile, très difficile, mardi 13 octobre d’avoir des précisions sur les détails du calendrier de mise en place de ce village de marques, des travaux à l’ouverture en passant par les phases de recrutement.
Les travaux : Ils débutent dans les temps, le timing est respecté à ce niveau-là.
Le recrutement : Il devrait avoir lieu en deux phases, indique le groupe en charge du projet, sans préciser lesquelles. Les entretiens d’embauche ne devraient pas avoir lieu avant la fin du premier semestre 2016.
L’ouverture: 2017. Mais entre le 1er janvier et le 31 décembre de ces douze mois-là, il semble impossible pour l’instant de paraître plus précis. « Trop de choses, trop d’imprévus, peuvent intervenir d’ici là pour donner une date précise » confie un responsable du groupe.A lire sur le même sujet :
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