Le projet Odysséo, annoncé en 2021 par Emmanuel Macron, dans son discours sur Marseille en grand, devrait s’installer avant l’été dans des bureaux au 1er étage de la gare maritime de La Major. Une localisation temporaire dans environ 150 mètres carrés avant d’envisager une extension sur le site, explique à Gomet’, en marge de la signature vendredi 19 avril d’un partenariat entre Neede, l’association qui porte le projet Odysseo et le groupe Suez, l’un des porteurs du projet, Dinesh Teeluck, co-fondateur de Neede, au côté de Cyprien Fonvielle.
Selon lui, une convention est en cours de discussion avec le Grand Port Maritime de Marseille, propriétaire du foncier, et qui doit y ouvrir, en parallèle au rez-de-chaussée, son “port center” éphémère, un lieu d’exposition ouvert au public cet été. Le site sert par ailleurs encore au trafic maritime avec le Maghreb lors des pics saisonniers (l’essentiel étant désormais déporté à Cap Pinède).
A l’occasion de la présentation de la convention entre Neede, qui vise à sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique en Méditerranée et Suez, Françoise Nyssen, présidente de Neede et ancienne ministre de la Culture s’est montrée très optimiste quant au développement du projet Odysséo. « Les choses avancent, le premier lieu sera à Marseille. Et nous sommes déjà en train de parler d’un deuxième lieu à Bonifacio en Corse et sur d’autres sites du porteur méditerranéen. Françoise Nyssen ajoute « qu’une installation sera visible dès 2024 quai de la Major avec l’idée de voir un équipement sortir de terre en 2026.»
Vers la création d’un GIP selon Françoise Nyssen
Celle qui dirige également les éditions Actes Sud depuis Arles ajoute que « les études de programmation sont faites, partagées avec l’ensemble des collectivités territoriales, les partenaires et l’Etat. La mission interministérielle mandatée pour étudier le projet est totalement positive » assure Françoise Nyssen. Elle annonce la tenue d’une réunion interministérielle dès cette semaine pour statuer « sur la structuration juridique qui devrait aboutir à la création d’un GIP, groupement d’intérêt public qui rassemblera l’Etat, les collectivités, les universités ou encore les acteurs économiques et les représentants de la société civile. »
Cette structure, une fois créée devra ensuite réaliser un étude pour mesurer les composantes du projet, les partenaires à mobiliser, ainsi que les financements nécessaires. Ces derniers dépendront notamment de l’importance du geste architectural qui pourrait venir se poser en réhabilitation de la gare maritime qui devrait être totalement libérée du trafic passages d’ici à 2026.
Mais contrairement aux idées initiales, de réaliser un bâtiment totem, il semble bien que les porteurs de projet privilégient désormais le réaménagement du site existant de la gare maritime. Les contraintes liées aux ABF (architectures bâtiments de France) sont très nombreuses, observe Dinesh Teeluck pour expliquer cette adaptation. La réutilisation du pavillon français de l’expo universelle de Dubaï, un temps évoqué pour une reconstruction à Marseille, semble abandonnée. La hauteur de la construction n’est pas conforme aux règles des règles ABF confie le responsable de Neede. Quand à l’implication d’Ora Ïto, le designer marseillais associé à Odysséo par l’onction de l’Elysée, il continuerait à être dans le coup mais en portant son propre site d’implantation au fort de Brégantin au Frioul.