Six organisations internationales viennent de créer un consortium méditerranéen pour la biodiversité. Une démarche inédite dont le but est d’unir leurs efforts et mutualiser leurs ressources avec un objectif clair et commun : protéger la biodiversité et les milieux naturels méditerranéens fortement menacés.
La Méditerranée est un extraordinaire foyer de biodiversité. 17 000 espèces y sont concentrées dont 20% à 30% d’endémiques, à savoir présentes seulement ici et pas ailleurs dans le monde. Une richesse malheureusement en danger. « La Méditerranée est l’un des espaces marins les plus menacés au monde », alerte Antonio Troya, directeur du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). 21% de ces espèces sont en effet jugées « vulnérables » et 11% classées en voie de disparition.
Conscientes de cette épée de Damoclès, six ONG internationales – l’AIFM (Association internationale des forêts méditerranéennes), le Centre de coopération pour la Méditerranée de l’UICN, les initiatives MedWet et PIM, le MedPlan et la Tour du Valat (voir Repère en fin d’article) – ont décidé d’unir leurs moyens et d’agir de concert. « Pour faire face à l’accélération de la perte de biodiversité en Méditerranée, il est plus que nécessaire de s’organiser ensemble », considère Purificació Canals, présidente de MedPan, réseau des gestionnaires d’aires marines protégées en Méditerranée. Les six ONG ont pour cela signé le vendredi 12 mars un mémorandum d’entente pour lancer officiellement ce qu’elles appellent le « Consortium méditerranéen pour la biodiversité ».
Consortium méditerranéen pour la biodiversité : une union inédite
Selon les six acteurs réunis, c’est la première fois, y compris à l’échelle internationale, que différentes structures s’unissent pour traiter le sujet de la protection de la biodiversité. « Cela va se matérialiser par la mise en œuvre de projets et d’actions concrètes sur le terrain, de retours d’expérience et d’échanges de bonnes pratiques entre tous types d’acteurs », résume Alain Chaudron, vice-président de l’AIFM , dont la mission est de faciliter les échanges de connaissances et d’expériences relatives aux forêts et autres espaces boisés de Méditerranée.