Arrivée troisième du premier tour des élections municipales dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille (19,16 % des voix), Jean-Marc Coppola portera les couleurs du Printemps marseillais lors du deuxième tour de scrutin dans ce secteur très disputé. Finalement, un rapprochement avec Samia Ghali (DVG, ex-PS, arrivée en tête du premier tour avec 25,84 % des suffrages) n’aura pas été possible, alors que la candidate RN Sophie Grech pointe à 22,17 %. Une posture assumée par le conseiller municipal PCF, qui entend porter un renouvellement pour le 15-16. Sans Samia Ghali.
Pourquoi avoir retiré la liste de Jérémy Bacchi dans le 13-14 en maintenant la vôtre dans le 15-16 ?
Jean-Marc Coppola : La situation n’est pas la même dans les deux secteurs. Dans le 13-14, il y un maire sortant d’extrême-droite, et des habitants qui ont souffert de sa politique d’agression et de discrimination. Croyez-moi, ceux qui dénoncent le retrait de Jérémy Bacchi ne vivent pas sur place. Etant donné le score réalisé par le Front National lors du premier tour (33,48 %), le delta de voix d’écart était trop important pour espérer l’emporter. Dans le 15-16, l’enjeu n’est pas le même, ce risque est beaucoup plus modéré et il s’agit de s’attaquer aux causes du vote FN et de l’abstention en redonnant espoir et crédibilité dans l’action politique.
Pour autant, Samia Ghali ne pouvait-elle pas incarner la figure du rassemblement à gauche ?
Jean-Marc Coppola : Nous avons tendu la main à Samia Ghali, or elle n’a eu d’autre réponse que de dire : « rassemblez vous derrière moi », sans autre proposition. Il y a un an, nous lui avions proposé de faire partie du Printemps marseillais, un rassemblement inédit que nous avons mené pour mettre fin à 25 ans de gouvernance Gaudin. Elle nous a répondu que les partis étaient morts, quand bien même le Printemps rassemble bien au-delà des partis. Lorsqu’elle dit qu’elle n’est plus de droite ni de gauche, cela pose des questions sur les motivations qui l’animent.
En quoi votre candidature peut-être incarner une vraie alternative pour le 15-16 ?
Jean-Marc Coppola : Je crois que ce secteur doit cesser de figurer dans l’opposition au conseil municipal, comme il y a été depuis toujours. Samia Ghali n’a obtenu que 6 % des voix lors du premier tour sur l’ensemble de la ville, et on ne sait toujours pas dans quel camp elle se situera au soir du second tour. De plus, qu’est-ce qui a été fait dans le 15-16 depuis des années ? La pauvreté y a augmenté, et la situation de l’emploi est très préoccupante. Il est indispensable pour ses habitants que ce secteur bascule dans le changement porté par le Printemps marseillais qui a la volonté de réduire les inégalités et de s’inscrire dans un développement solidaire et inclusif.