Il n’est pas en position de triangulaire serrée comme dans la 14e circonscription, mais il affronte un adversaire redoutable. Marc Pena, socialiste sans carte, candidat investi par le Nouveau Front Populaire dans les cantons de la 11e circonscription, est dans sa dernière ligne droite pour le second tour des législatives. Face à lui se trouve Hervé Fabre-Aubrespy, candidat du Rassemblement National, avec presque 10 points d’avance. Pourtant, pour le candidat NFP, pas question de se décourager : « rien n’est encore joué ».
Dans la 11e circonscription, le député sortant centriste et membre de la majorité présidentielle, Mohamed Laqhila, s’est retiré après sa troisième place avec 26,28 % des voix, derrière Marc Pena de l’Union de la gauche qui a obtenu 27,54 %, et Hervé Fabre-Aubrespy (RN) qui arrive en tête avec 38,87 %. Sur les 93 649 inscrits sur les listes électorales des cantons de la 11e circo (Aix-en-Provence-Nord-Est, d’Aix-en-Provence-Sud-Ouest et des Pennes-Mirabeau), 64 598 ont exprimé leur vote.
“Un vote pour tous ceux qui sont attachés à la démocratie”
Pour clore sa campagne, c’est dans le quartier d’Encagnage et sur son marché du vendredi matin que le candidat de gauche a décidé de tracter. Une matinée pour convaincre les habitants et visiteurs des quartiers voisins de voter pour lui et de faire face au Rassemblement National et à son candidat originaire de Cabriès, Hervé Fabre-Aubrespy.
À 48 heures de l’ouverture des bureaux de vote, les choses se passent « plutôt bien, il y a une dynamique positive », témoigne Marc Pena, qui confie : « Pour ce second tour, je représente bien plus qu’une candidature du Front Populaire, mais un vote de barrage à l’extrême droite pour tous ceux qui sont attachés à la démocratie ». Même s’il reste « une dizaine de points à rattraper, il va falloir aller les chercher. J’ai essayé au maximum de démontrer les idées saugrenues du RN et de Monsieur Fabre-Aubrespy, et j’espère que les électeurs l’ont entendu ».
En effet, le candidat de gauche a réalisé de bons scores au premier tour, le 30 juin dernier, notamment à Aix-en-Provence, où il a récolté 31,64 % des suffrages, contre les 30,65 % du RN. Marc Pena espère bénéficier de l’électorat du candidat Modem, Mohamed Laqhila : « Il me reste à conquérir en priorité les électeurs modérés des villes des Pennes-Mirabeau, Calas, Cabries et Éguilles, mais je reste relativement optimiste », partage-t-il.
Des soutiens politiques et syndicaux
Soutenu par sa famille politique de cœur, dont Raphaël Glucksmann, le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, et Bruce Ballaud (président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale), Marc Pena affirme que « rien n’est encore joué ».
Il peut également compter sur le soutien de l’intersyndicale du Pays d’Aix. Présent sur le marché, François Canu, secrétaire de l’Union locale CGT d’Aix, déclare : « Nous allons jusqu’au dernier moment essayer de convaincre les gens de voter pour le programme du NFP, le seul capable de répondre aux problèmes des travailleurs. C’est un vote pour faire barrage, mais c’est aussi un vote de conviction », affirme-t-il, plaçant sa confiance en un programme qu’il juge « rodé, discuté avec tous les acteurs ». Le secrétaire a ainsi signé, le 1er juillet dernier, la déclaration intersyndicale « Battre l’extrême-droite et gagner le progrès social dans les 11e et 14e circonscriptions des Bouches-du-Rhône », aux côtés de la CFDT, de la CGT, de l’UNSA, de la FSU, de l’Union syndicale Solidaires, du Syndicat des avocats de France et de la Confédération paysanne 13.
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