Franz-Olivier Giesbert, qui est le directeur éditorial de La Provence, avait été initialement désigné par France 3 pour animer le débat qui devait avoir lieu mercredi 11 mars entre les candidats aux municipales à Marseille.
Or les journalistes de la chaîne publique ont mis directement en cause l’impartialité de FOG, dont ils jugent certaines publications trop favorables à Martine Vassal, candidate LR dans la cité phocéenne. Même si l’éditorialiste avait finalement renoncé à animer le débat dans la journée du 11 mars, celui-ci a tout de même été annulé.
En effet, les journalistes de France 3 ont tenu à maintenir leur préavis de grève jusqu’au bout, en protestation contre la direction de la chaîne. Celle-ci n’avait pas hésité à assigner en justice ses syndicats, avec l’intention de retoquer le préavis de grève pour « motif éditorial ». Néanmoins, à la suite d’une procédure d’urgence, le tribunal a jugé valide le motif de la grève, et condamné la direction de France 3 à verser 2000 euros d’indemnités à ses syndicats.
La réaction de Bruno Gilles : « du jamais vu dans une campagne »
Le candidat divers droite à la mairie de Marseille, Bruno Gilles ,a vivement réagi à l’annulation du débat. Voici l’intégralité de son communiqué.
« Je regrette que le débat du premier tour des élections municipales, prévu sur France 3 Provence ce soir, soit annulé. J’étais prêt à la confrontation d’idées, de programmes et de personnalités. Je l’attendais. Je l’espérais. Enfin un débat !
Hélas, trois fois hélas, les citoyens ne pourront assister à un débat entre les sept candidats. C’est du jamais vu dans une campagne politique.
Depuis des semaines, Madame Vassal a refusé tous les débats. Ce soir aurait été l’occasion de rendre hommage à l’exercice démocratique.
Bruno Gilles
Depuis des semaines, Madame Vassal a refusé tous les débats. Ce soir aurait été l’occasion de rendre hommage à l’exercice démocratique.
Même si elle était annoncée absente. J’ai toujours eu du mal avec les campagnes sur papier glacé. Moi je suis de l’école Chirac : je n’ai pas peur de la confrontation avec les citoyens ou avec mes concurrents.
Il faut que les citoyens, qui sont les patrons dans une démocratie, puissent faire leur choix en conscience et en toute connaissance de cause.
Il ne faut pas fuir le débat en pensant voler l’élection avec des artifices. Ou alors on aura un maire artificiel. Et Marseille a besoin d’un maire réel. Qui se confronte au réel, et qui se coltine le réel. »
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