La rumeur enfle depuis plusieurs mois et pourrait se confirmer dans les minutes qui viennent. Selon le Figaro.fr et le site Valeurs Actuelles, la maire de Marseille Michèle Rubirola va démissionner de ses fonctions. Selon leurs informations, elle a convoqué une réunion du Printemps Marseillais cet après-midi pour annoncer sa décision. A peine l’information dévoilée, Michèle Rubirola organise une conférence de presse à 16h à l’Hôtel de Ville pour faire une déclaration officielle.
Rubirola veut céder sa place à Payan
Selon France Inter, la maire de Marseille souhaiterait laisser sa place à son premier adjoint, le socialiste Benoit Payan. « Michèle Rubirola devrait proposer une inversion des rôles : à son premier adjoint, elle laisserait le fauteuil de maire. À elle reviendrait dès lors celui de première adjointe », écrit le média. Si Benoit Payan pourrait assurer l’intérim, la choix du maire ne dépend pas du simple bon vouloir du démissionnaire. La démission doit tout d’abord être adressée au préfet et ne devient définitive qu’après acceptation par ce dernier. Toujours selon France Inter, Michèle Rubirola aurait d’ailleurs rencontré le préfet de Région Christophe Mirmand dans la matinée.
Une nouvelle élection très incertaine
Ensuite, le maire démissionnaire n’a pas compétence pour convoquer le conseil municipal en vue de l’élection de son successeur. Selon l’article L.2122-14 du code général des collectivités territoriales (CGCT), « la convocation de l’assemblée est faite par le premier adjoint (…) Dans ce cas, le conseil municipal est convoqué pour procéder au remplacement dans le délai de quinzaine qui suit la cessation des fonctions du Maire ». Si la démission de Michèle Rubirola venait à se confirmer, elle donnerait donc lieu à une élection sans la certitude d’une nouvelle victoire du Printemps Marseillais. Pour rappel, le rassemblement de gauche et écologiste n’avait remporté la mairie en juillet dernier que par quelques voix d’avance sur la droite grâce au ralliement de Samia Ghali, devenue deuxième adjointe. Et selon l’article L.2122-10 alinéa 3 du CGCT, « quand il y a lieu, pour quelque cause que ce soit, à une nouvelle élection du Maire, il est procédé à une nouvelle élection des adjoints ainsi que des délégués de la commune au sein d’organismes extérieurs ». L’avenir politique de Marseille est désormais plus qu’incertain.
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