Pour son retour sur la scène politique après un mois de convalescence due à une opération chirurgicale, Michèle Rubirola a décidé de rendre visite au Centre Ressource (83, La Canebière 13001), ce mercredi 14 octobre pour afficher son soutien à la campagne de prévention contre le cancer du sein en ce mois d’Octobre rose.
Soutien à la médecine thérapeutique dans la lutte contre le cancer
Pour la maire, médecin de formation et pour qui ce métier est ce qui est de « plus important dans (sa) vie », cette visite « coulait de source », commence-t-elle par dire, devant le président du centre ouvert en 2019, Jean-Louis Guillet. Dédié aux personnes touchées par le cancer, ce centre entend devenir une « référence dans le développement thérapeutique dans trois ou quatre ans », espère son président. L’occasion pour Jean-Louis Guillet de revenir sur la « reconnaissance scientifique » dont vient de bénéficier cette association avec la publication « d’une première étude internationale », se félicite l’intéressé.
Impliquée dans l’éducation thérapeutique, la maire est sensible à cette médecine alternative. « Pour moi, il était indispensable de venir à Octobre Rose et ne pas attendre le mois de novembre pour faire quelque chose avec vous », justifie la maire en évoquant son retour « anticipé ». Elle avait déjà rencontré, il y a trois ans de ça, l’une des co-fondatrices du Centre Ressource, Vanessa Guillemain. C’est de là que l’idée d’une visite a vu le jour, comme le rappelle Michèle Rubirola avant de prononcer son discours, copie en main. Avec émotion, essoufflée par moment, elle a fait savoir son engagement dans la lutte contre ce cancer qui touche près d’« une femme sur huit », cite-t-elle.
« Nous sommes loin d’être égaux devant le cancer du sein. L’un des axes majeurs de notre politique municipale, est de mettre fin à cette inégalité territoriale. »
Michèle Rubirola
Elle parle d’un « traitement difficile à supporter », mais aussi des autres impacts : le difficile retour à l’emploi et l’impact sur « l’image de soi » notamment : « Cette maladie emporte une partie de notre féminité et c’est encore plus douloureux dans une société ou l’image et le corps de la femme sont toujours représentés comme un objet de désir », observe Michèle Rubirola. Elle évoque également « une maladie qui aggrave les inégalités sociales », et pointe du doigt le problème d’accès à la prévention chez les milieux défavorisés, dont elle peut témoigner : elle a travaillé avec lorsqu’elle était médecin, rappelle-t-elle avec conviction tout en détachant les yeux de son discours. « Nous sommes loin d’être égaux devant le cancer du sein. L’un des axes majeurs de notre politique municipale est de mettre fin à cette inégalité territoriale » souligne la maire.
Cette visite était aussi l’occasion de rappeler la place de Marseille, dans la prévention contre le cancer du sein. « Pour Octobre Rose, Marseille a été mise à l’honneur », salue-t-elle. Elle revient ainsi sur l’attribution à un professeur marseillais, François Bertucci, exerçant au département d’oncologie médicale de l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), du prix du Ruban rose (170 000 euros). Prix qui récompense chaque année un travail de recherche d’intérêt majeur dans le domaine du cancer du sein. Elle conclue ensuite son allocution sur une citation de l’Abbé Pierre, « quelqu’un qui (lui) est cher ».
« Carpe Diem. (…).Il faut respecter les gens qui nous accueillent. On n’est pas là pour faire de la politique, on est là pour Octobre Rose »
Michèle Rubirola
Sur la fin, avant que la presse ne soit contrainte de quitter les lieux, elle n’échappera pas aux questions sur l’article du Monde sorti dans la journée. Intitulé « “Tu es au courant que je ne reste que trois mois ?” : à Marseille, les débuts déroutants de Michèle Rubirola », il évoque la relation pas si simple avec Benoît Payan, le 1er adjoint, ainsi que sa position de maire en retrait. Quand on lui demande si elle est bien de retour, elle répond en éludant « carpe diem », laissant planer comme un doute pour la suite. « Pour le moment je suis là » répond-t-elle. L’une de nos consoeurs insiste. Agacée, elle refuse de parler : « Il faut respecter les gens qui nous accueillent. On n’est pas là pour faire de la politique, on est là pour Octobre Rose », termine-t-elle sèchement. Pour ce qui est sa reprise de fonction, elle dit faire des journées « un peu plus courtes » en attendant une reprise totale.
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