Contacté par Gomet’ lundi 8 mars, Bertrand Mas-Fraissinet, référent La République en Marche dans les Bouches-du-Rhône, dévoile la stratégie que le parti présidentiel compte adopter lors des prochaines élections départementales. Elles auront lieu le 13 et le 20 juin. Sans chef de file dans le département, LREM devrait opter pour une tactique « canton par canton ». L’objectif numéro un pour le parti présidentiel étant de constituer un noyau solide au sein du futur conseil départemental.
Nous sommes à trois mois des élections départementales, quelle est la stratégie de LREM dans les Bouches-du-Rhône ?
Bertrand Mas-Fraissinet : Contrairement aux Régionales, le choix du mouvement est de faire confiance au parti localement et à son comité politique. Il est composé de députés et un certain nombre d’animateurs locaux élus en septembre dernier. Ce comité politique a validé une stratégie partagée avec nos partenaires (ndlr : Modem, Agir et Territoires de Progrès) qui devra répondre à plusieurs objectifs.
Quels sont ces objectifs ?
B M-F : Notre souhait est avant tout de constituer un groupe au sein du département et d’avoir des élus parmi les futurs conseillers départementaux. Nous souhaitons également pouvoir défendre un certain nombre d’axes programmatiques. C’est une élection qui nécessite une implantation locale importante, c’est pourquoi notre troisième objectif sera d’être présent dans au moins la moitié des cantons des Bouches-du-Rhône.
Nous voulons au contraire porter une politique d’équité dans notre programme.
Bertrand Mas-Fraissinet
En regardant le bilan du dernier mandat de Martine Vassal, qu’auriez-vous fait autrement ?
B. M-F : Disons que sur certains aspects budgétaires, nos opinions diffèrent, mais pas que sur ce sujet. Je ne veux pas être dans la caricature de dire « c’est bien, c’est mal ». C’est une politique qui privilégie certains plutôt que d’autres. Nous voulons au contraire porter une politique d’équité dans notre programme.
Quels sont les grands axes de votre programme ?
B. M-F : Je ne peux pas vous le dévoiler aujourd’hui, il est en cours d’élaboration. Ce n’est pas moi qui suis en charge de ce travail-là. On a une équipe qui réfléchit au budget actuel et aux compétences du département. Nous avons encore une visioconférence en fin de semaine à ce sujet. À cette occasion, nous allons justement faire le benchmark de tout ce qui a été fait et élaborer nos axes prioritaires, à la fois sur le bilan et sur les propositions.
Ce n’est pas de la responsabilité de la Ville de Marseille d’accueillir ou pas des bateaux de migrants. C’est une politique qui est de compétence nationale.
Bertrand Mas-Fraissinet
Prenons un exemple concret, quel est votre point de vue sur les récents propos de Martine Vassal quant à la politique d’accueil des migrants de la Ville de Marseille ?
B. M-F : Il y a beaucoup d’excès des deux côtés dans les propos. Quand la majorité actuelle du Département accuse la Mairie d’avoir une politique pro-migrants, cela n’a pas de sens. C’est une politique qui est de compétence nationale. D’un autre côté, ce n’est pas de la responsabilité de la Ville de Marseille d’accueillir ou pas, dans son port, des bateaux de migrants. Mais les postures politiciennes ne m’intéressent pas, qu’elles viennent d’un camp comme d’un autre. C’est ma réponse.