Trouvez-vous que les objectifs que vous vous fixez sont à la hauteur du parti présidentiel ?
B. M-F : Nous n’avons pas la prétention d’affirmer que nous allons remporter les élections départementales, ou avoir un chef de file qui sera le futur président du département. Notre ambition est à la mesure de nos moyens. Dans les cantons où nous considérons que nous avons une carte à jouer, nous irons défendre les couleurs de la majorité présidentielle.
Et concernant les autres cantons ?
B. M-F : L’ambition actuelle c’est d’être présent dans une majorité des cantons afin de porter nos convictions. Pour les autres, il y aura soit une abstention de LREM, soit des alliances avec les sortants, s’ils le veulent bien. En tout cas, il n’y aura pas d’alliance globale. On va réfléchir territoire par territoire, canton par canton.
Faire barrage au Rassemblement National est-il également un de vos objectifs ?
B. M-F : C’est une élection pour laquelle il est difficile de se qualifier au second tour. Il faut remporter 12,5% des suffrages. La division qui s’opère au premier tour profite toujours au RN. Nous devons avoir une attitude républicaine dès le départ. Dans les cantons où le risque RN est fort, il sera nécessaire de s’entendre avec des candidats qui font partie du champ républicain, qu’ils soient dans la majorité actuelle du conseil départemental ou pas. Dans ces cantons, nous privilégierons une stratégie d’alliance. Notre volonté, c’est de nous opposer aux extrémismes quels qu’il soient.
Beaucoup n’ont toujours pas compris ce qu’était l’essence même de La République en Marche. On ne se situe pas dans des schémas « droite / gauche ».
Bertrand Mas-Fraissinet
En proposant votre soutien dans une majorité des 29 cantons, cela fait au minimum 15 positions différentes dans le département. Ne craignez-vous pas que le message de LREM se disperse, qu’il se brouille ?
B. M-F : Beaucoup n’ont toujours pas compris ce qu’était l’essence même de La République en Marche. On ne se situe pas dans des schémas « droite – gauche ». Ce n’est pas notre problème. Notre problème, c’est l’intérêt du territoire, c’est l’intérêt de la France.
Peut-on dire que LREM adopte une stratégie d’adaptabilité opportuniste pour ces élections départementales ?
B. M-F : Non, pas du tout. La stratégie opportuniste, ce serait de se présenter dans tous les cantons, en penchant soit d’un côté, soit de l’autre, pour gagner des élus à tout prix. Là ce n’est pas le cas. Dans les cantons où le risque RN est faible, nous porterons nos couleurs et nos valeurs. En revanche, sur chaque scrutin, il faut être conscient de nos forces et de nos faiblesses. À l’évidence, les élections départementales, c’est un scrutin qui ne nous est pas favorable. La plupart du temps, ce sont les sortants, souvent maires, qui sont élus.
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