Durant les 9 et 10 mars 2024, 17 collectifs européens, dont cinq français, se sont rassemblés à Marseille pour la première rencontre européenne d’ampleur contre les bateaux de croisières. Sous le nom « Stop Croisières Everywhere », cette réunion a accueilli une trentaine de militants venant d’Allemagne, d’Espagne, de France, de Grèce, d’Italie, du Royaume-Uni et des Pays-Bas.
Pour le collectif et organisateur de l’événement, « l’objectif de cette rencontre était aussi de démontrer qu’un peu partout en Europe, des collectifs de citoyen.es se mobilisent pour dénoncer les ravages de l’industrie de la croisière. Nous constatons toutes et tous les mêmes problèmes, subissons les mêmes nuisances de ces bateaux de croisière gigantesques dans nos villes.»
« À ce jour, à Marseille comme ailleurs, aucune politique publique n’est sérieusement envisagée »
Cette rencontre a permis de rappeler le combat des collectifs. « Nous avons donc décidé d’unir nos forces pour lutter ensemble contre ces bateaux de croisière, synonymes de catastrophes écologiques et sociales. À ce jour, à Marseille comme ailleurs, aucune politique publique n’est sérieusement envisagée pour en contrer les méfaits et les villes continuent d’accueillir quotidiennement ces navires aux impacts absolument désastreux pour le climat, l’environnement et la santé. Il est urgent que cela change » scande le communiqué des organisateurs paru le 10 mars
Un manifeste conjoint a été rendu public, appelant à des actions politiques visant à supprimer l’activité des croisières, promouvoir des alternatives économiques moins polluantes, améliorer la réglementation environnementale du secteur maritime et sensibiliser la population.
Cette rencontre à Marseille a également marqué l’élargissement de l’European cruise activist network (Ecan), coalition des mouvements anti-croisières fondée en 2022 à Venise par No Grandi Navi Venezia (Venise), Stop Croisières (Marseille), Comissió ciutat port València (Valence), Plataforma contra els mega creuers Mallorca (Mallorque), Stop Creuers Barcelona (Barcelone), Stop Creuers Tarragona (Tarragone), Ecoloxistas en Acción Rías Baixas e Coruña (La Corogne) ou encore Mar de Fábula (Galice).
Depuis deux ans, le collectif Stop Croisières à Marseille milite pour alerter sur ce qu’il nomme « les ravages du trafic des bateaux de croisières sur la santé, l’environnement et les conséquences du tourisme de masse. »
Document source : le manifeste de l’ECAN lancé à Marseille
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