Sam Dukan ne lâche rien. Le fondateur de Diamidex a la conviction, non pas d’avoir créé une start-up à Marseille, il y a 10 ans, mais d’avoir mis au point une innovation de rupture dans le contrôle microbiologique.
Qu’on se le dise et n’en déplaise aux VC qui estiment ses résultats trop lents, Diamidex est une deeptech qui avec sa plateforme technologique Mica, est capable d’améliorer et d’accélérer significativement la détection de la contamination microbienne tout en conservant la fiabilité des standards internationaux basés sur la culture qui sont utilisés par les laboratoires de microbiologie industriels et environnementaux.
Le problème confie Sam Dukan à Gomet’ est « que notre plateforme a un processus de vente long de 12 à 24 mois ». Chaque plateforme coûte de 30 000 à 50 000 € et a besoin chaque année de consommables qui peuvent aller de 20 000 à 200 000€. Par contre, Mica est une technologie permettant de détecter et quantifier automatiquement les micro-organismes d’intérêt avant même qu’ils ne soient visibles à l’œil nu.
Deux marchés principaux pour Diamidex
Et ce, avec une fiabilité équivalente aux standards internationaux. Deux types de clientèle s’intéressent cette innovation. D’une part les laboratoires qui produisent des résultats plus rapidement et d’autre part les industries où Diamidex s’inscrit dans la production et améliore le process de fabrication. « Nous avons, plaide Sam Dukan, un réseau de 17 distributeurs et nos dernières ventes se sont conclues au Sénégal à Malte et Macao ».
Techniquement explique Diamidex, la solution Mica « est issue de la fusion d’un cytomètre en phase solide de pointe, d’IA, de traitement d’image intelligent et de réactifs innovants (dont un issu de la chimie-click récompensée par le Prix Nobel en 2022) ». La plateforme permet d’accélérer l’obtention des résultats sans dépendre de la compétence d’un opérateur spécialisé :
- Legionella pneumophila : de 14 jours à 48 heures
- Alicyclobacillus : de 9 jours à 24 heures
- Escherichia coli : de 1 jour à 6 heures
- Pseudomonas aeruginosa : de 7 jours à 24 heures.
Diamidex, 34 salariés, utilise un modèle de revenus récurrents où chaque vente d’équipement génère des revenus continus provenant des kits de test et de l’utilisation de logiciels. Une fois qu’un client adopte le système, il s’appuie sur les consommables et les outils numériques de Diamidex pour chaque test, créant ainsi des flux de revenus stables et à long terme.
« Nous avons la conviction que Mica peut devenir le nouveau gold standard mondial du contrôle microbiologique. Aujourd’hui, avec le soutien de nos partenaires et investisseurs, nous passons à la vitesse supérieure » déclare Sam Dukan. La société a besoin de 4 millions € pour passer en commercialisation opérationnelle.
La levée de fonds se fait via une plateforme de crowdfunding européenne fondée à Helsinki, Invesdor, avec trois scénarios : un premier plancher à 2,5 millions €, une cible à 3,5 et un optimum à 5,5. Nous en sommes à 773 000 €, mais Sam Dukan compte aussi sur les investisseurs historiques, family offices et business angels et sur le fonds Pure Tera Ventures, un spécialiste du capital-risque dans des start-up disruptives dans le domaine de l’eau, basé à Amsterdam aux Pays Bas.
Diamidex a conclu un partenariat stratégique avec un leader mondial de la microbiologie, pour l’adaptation pharmaceutique de sa technologie : rendez-vous fin 2025 pour en connaître l’identité.
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