À l’occasion de ce nouveau conseil métropolitain du jeudi 15 avril, Martine Vassal, présidente LR de la Métropole d’Aix-Marseille, donne le ton d’entrée de jeu. « Nous ne sommes pas dans un hémicycle, mais derrière les caméras, veuillez rester sur les thématiques des rapports ». Une maxime qui n’a pas quitté la native de Marseille tout au long de la séance. Pendant trois heures et douze minutes, Martine Vassal a tenté d’éviter toute envolée politique pour ne pas retarder le vote des 92 rapports à l’ordre du jour.
À noter que la motion rédigée par le LR Jean-Baptiste Rivoallan, et qui a enflammé les réseaux sociaux à la veille du conseil pour son caractère ultra-conservateur, a finalement été retirée. Le conseiller de la majorité s’est d’ailleurs fait discret toute l’après-midi, n’intervenant que pour dénoncer une déclaration de Mathilde Chaboche (Printemps Marseillais) dans la presse. Martine Vassal, quant à elle, a tenté tant bien que mal d’étouffer les quelques allusions de l’opposition à cette motion controversée. Le communiqué du Printemps Marseillais à ce sujet est à retrouver à la fin de l’article.
Un an après le début du premier confinement, la présidente de la Métropole lance le conseil en déplorant les 100 000 morts Français, « un record qui fait froid dans le dos ». Malgré ce traumatisme, Martine Vassal se félicite de la manière dont la Métropole traverse cette période difficile. « Nous avons mis en œuvre des mesures pour essayer d’amortir le choc de cette crise inédite ». La présidente affirme que la Métropole d’Aix-Marseille a été « en avance sur l’approvisionnement en masques et sur la politique des tests ».
Soleam : Mathilde Chaboche fustige la politique de Lionel Royer-Perreaut
Le rapport de la chambre régionale des comptes pour la Soleam (société locale d’équipement et d’aménagement de la Métropole) ouvre les débats entre majorité et opposition. Du côté du Printemps Marseillais, c’est Mathilde Chaboche qui prend d’emblée la parole. L’adjointe à l’urbanisme de Marseille, après lecture du rapport de la CRC (disponible en document source en dernière page à la fin de cet article), estime que la Métropole n’a pas atteint ses objectifs. « Ce rapport nous décrit des résultats alarmants en terme de gestion et de pilotage erratique […] la Ville est actionnaire de la Soleam, nous n’avons observé aucune amélioration depuis notre prise de fonction l’été dernier ».
Et alors que Mathilde Chaboche tente de faire basculer le débat sur la récente modification du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), elle est immédiatement reprise par Martine Vassal : « Restez sur la Soleam madame Chaboche ! ». L’adjointe à l’urbanisme de Marseille s’exécute et réclame un « sursaut dans la gestion » du président de la société métropolitaine. « Lionel Royer-Perreaut cultive une confusion des genres et utilise cet outil d’aménagement à des fins politiques peu glorieuses », conclut-elle.