Ce week-end se tenait le conseil fédéral d’Europe Ecologie les Verts, c’est le parlement national du parti. Une motion a été votée pour prolonger la tutelle qui dirige actuellement le parti dans la région Provence alpes Côte d’Azur sans date de fin. Selon un membre de cette instance, qui préfère conserver l’anonymat : «Le sujet de la stratégie en Paca n’est plus une question régionale, le sujet est devenu national». Il ajoute que des amendements ont été déposés pour «assouplir» la tutelle. Ces amendements ont tous été refusés «dans un rapport de force 70% – 30%». Selon nos informations, de nouveaux recours devraient voir le jour dans la région : les écologistes pro-Dubuquoy ne comptent pas abandonner leur combat. Ils s’appuient notamment sur un sondage Odoxa paru en fin de semaine dernière qui placerait le Rassemblement National favori dans la Région Sud lors des élections régionales de juin prochain.
Le chef de file d’Europe Ecologie les Verts en région Provence-Alpes-Côte d’Azur n’est donc plus Olivier Dubuquoy. C’est la décision officielle prise par le bureau exécutif (gouvernement du parti), réuni mardi 26 janvier. Cette décision a choqué bon nombre d’adhérents au parti écologiste, car Olivier Dubuquoy avait justement été désigné par les militants de la région Sud. Le 30 janvier dernier, une «lettre ouverte de citoyens» appelant à EELV à l’union de la gauche dès le premier tour, soutenant de fait la stratégie prônée par Olivier Dubuquoy, est parue dans les colonnes du journal La Marseillaise. Par ailleurs, l’appel «Il est temps» (voir notre article précédent) est soutenu à l’heure où nous écrivons ces lignes par un tiers de militants EELV de la région (environ 150 personnes) qui s’exposent, par leur signature, à des sanctions de la part de leur parti. L’autre motion «Pour un pôle écologique», qui a remporté l’Assemblée générale sur la stratégie, conteste d’ailleurs ce chiffre de 150. Selon un responsable de la motion, ils ne sont «que 90» à soutenir l’appel «Il est temps».