Un projet à 40 millions d’euros soumis au Plan de relance
Electrosteel a déposé un dossier à l’appel d’offres relocalisation industrielle du plan de relance pour obtenir une aide de l’Etat. « Il s’agit plus d’avoir un soutien officiel que d’aller chercher de l’argent », précise Cyrille Hahang. En effet, dans le cadre de France Relance, les aides ne dépassent que rarement le million d’euros et le groupe estime à 40 millions d’euros le coût de la réalisation d’une nouvelle usine à Arles. La capacité de production de la nouvelle unité pourrait atteindre 80 000 tonnes de tuyaux par an et représenter près de 70 millions d’euros de chiffre d’affaires, faisant ainsi doubler l’activité d’Electrosteel France. Pour la faire tourner, le groupe prévoit de recruter massivement. L’usine emploiera dans un premier temps 150 salariés et cet effectif passera à terme à 250 personnes dont 50 cadres. « Et en indirect, cette activité va créer trois fois plus d’emplois », promet le directeur.
Reste un problème à régler : l’approvisionnement en matière première car contrairement à l’Inde, la France ne dispose pas de mine de fer. L’indien a alors imaginé une solution innovante, recycler les ferrailles issues des déchets industriels pour produire ses tuyaux. « La France dispose d’un gisement inutilisé de 20 millions de tonnes de ferrailles par an et nous n’aurons besoin que de 85 000 tonnes par an », détaille Cyrille Hahang. Une fois de plus, Arles présente un gros avantage pour ce projet « car il y a de gros producteurs de ferrailles tout autour », avance le dirigeant. Et la proximité du Rhône permettra à l’usine de faire venir par barge cette matière première depuis l’autre région riche en ferraille, le bassin industriel lyonnais. Le choix arlésien ne présente décidément que des atouts pour ce projet et la décision devra se prendre assez rapidement. Electrosteel veut aller vite et envisage une ouverture de sa nouvelle usine en 2023.