Prendre en compte les réalités de terrain
Si chacun a souligné le dynamisme africain, la jeunesse du continent, la capacité créatrice des start-up, la capacité aussi à inventer des modèles low-cost, plusieurs intervenants ont souligné la nécessaire prise en compte des réalités locales.
Thierry Munos, avocat au barreau de Marseille, souligne : « On est loin de la signature électronique en Afrique. Au Maroc, on notifie les courriers, on n’est pas le monde virtuel, on est dans l’échange physique. »
Panayotis Liolios, expert-comptable du groupe Exco, conseille de ne « pas se louper dès le début en créant une bonne assise juridique, fiscale, comptable, par exemple ne pas oublier le prélèvement fiscal obligatoire de 10 % pour tout ce qui sort du Maroc, cela peut ruiner une réponse fructueuse à un appel d’offres. En Afrique, nous sommes à l’international et l’on oublie trop souvent le contrôle des changes : il peut être un cauchemar. Et l’on a oublié aussi la gestion de caisse : nombre de règlements, voire la majorité se font en espèces. Le climat des affaires est excellent pour la prise de commande, mais le problème de paiement, avec des retards est récurrent. »