EDF prévoit cette année 800 recrutements en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit une augmentation de 10% des effectifs régionaux. Dans les Bouches-du-Rhône, le groupe français compte embaucher 467 personnes dont 228 en CDD ou CDI. Le reste des postes à pourvoir est alloué aux 152 alternants et 87 stagiaires attendus en 2022. Sont notamment recherchés des instrumentistes, des robinetiers, des chaudronniers, des mécaniciens industriels, des soudeurs, des frigoristes, des ingénieurs mais aussi des data analystes, des architectes système, des data scientists et des ingénieurs cybersécurité. À l’échelle nationale, le groupe vise 15 000 recrutements cette année.
L’apprentissage au cœur de la stratégie EDF
Au total, « EDF représente 1% de l’ensemble des apprentis en France », assure Frédéric Busin, délégué régional du groupe, contacté lundi 9 mai par Gomet’. Pour lui, l’alternance est un bon moyen de former des jeunes, de les intégrer à une équipe, afin que ceux-ci soient prêt à l’emploi « à T zéro ». Si EDF s’investit autant dans ce travail de formation, c’est que le groupe entend conserver une bonne partie de ses apprentis – ils représentent 25% des CDI signés chaque année. Mais dans un marché de l’emploi en forte tension, l’électricien français peine aujourd’hui à s’entourer de professionnels de la chaudronnerie, de la soudure ou de la robinetterie.
Au sein de ces branches “pénuriques”, le nombre de candidats est trop restreint par rapport aux demandes du marché. Par ailleurs, le groupe EDF indique que « les postes d’ingénieurs, de techniciens électricité pour Enedis ou des techniciens chauffage ventilation climatisation pour Dalkia sont également plus difficiles à pourvoir, car ces profils sont très sollicités par l’ensemble des acteurs industriels ». Plus de 230 métiers différents sont représentés au sein du groupe. Pour conserver ou attirer ces profils rares, EDF et ses partenaires s’adaptent aux attentes des candidats, et développent leur stratégie RSE. Le groupe français veut répondre à des besoins humains structurels, sur le long terme.
« Excellence Nucléaire Sud » pour compléter l’offre de formation existante
Emmanuel Macron prévoit la construction d’au moins six nouveaux réacteurs EPR dans les prochaines années. Au sein de la filière nucléaire, on se réjouit de cette ambition, mais, de ce fait, on attend aussi un renfort de main d’œuvre qualifiée, et vite. Quand l’offre est trop faible, il faut la développer par ses propres moyens. Le projet « Excellence Nucléaire Sud », lauréat du plan France relance, a pour ambition de compléter le panel de formations existant avec de nouveaux parcours sur les métiers en tension. Il doit surtout permettre aux industriels du nucléaire comme EDF, Ortec ou Snef de répondre rapidement à leurs besoins en termes de recrutement.
« Excellence Nucléaire Sud » est porté par l’association Campus d’excellence industrie du futur Sud, basée au Technocentre de Marignane. Une structure co-pilotée par la Région Sud, par le rectorat et par le collectif Industries Méditerranée, dont fait partie EDF. Ce projet, dont le calendrier de mise en route n’est pas encore connu, s’adresse à la fois aux jeunes en formation initiale, en formation continue ou en alternance. Les personnes en reconversion professionnelle auront également accès aux différents parcours proposés par cette future université du nucléaire.
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