Le maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains, a remis ce dossier entre les mains du président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa venue au Camp des Milles en décembre : un projet de pôle d’activité dédié au développement des énergies renouvelables. Répondant au nom d’Energy Valley, ce projet prendrait place sur neuf hectares dans le pôle d’activité d’Aix-les-Milles, dans les anciens locaux du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), un site qui appartient à l’Etat. « Nous avons perdu la compétence du développement économique (avec la loi 3DS, ndlr), mais nous continuerons de réserver du foncier pour nos entreprises », a affirmé Sophie Joissains lors de ses vœux à la presse, lundi 16 janvier.
« Un pôle d’excellence »
Ce projet vise deux objectifs, détaillés dans la fiche remise au Président, que Gomet’ a pu consulter : « créer un pôle d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables et accompagner les acteurs du territoire dans leur transition vers la sobriété énergétique et les énergies décarbonées. » Plus précisément, la Ville veut « être à la pointe de l’innovation climatique et numérique pour inspirer les plus grandes villes d’Europe et d’ailleurs à devenir climatiquement neutres », peut-on également lire. « Encore une fois, il nous faudra des moyens de transports (pour réaliser ce projet) », tempère l’édile aixoise.
Le coût global n’est cependant pas dévoilé. Interrogée par Gomet’, Sophie Joissains précise que « cela dépendra des entreprises qui viendront s’installer » et que le Département ainsi que la Métropole seront sollicités pour aider au financement. La Ville d’Aix aura en outre besoin du feu vert de la Métropole pour concrétiser ce projet ainsi que celui de l’Etat, propriétaire du foncier. Ce dernier, « semble aller dans (le) sens » de la Ville d’Aix, se réjouit Sophie Joissains.
Une complémentarité avec le technopôle de l’Arbois ?
De fait, la Ville dispose déjà sur son périmètre d’une pépinière d’entreprises tournées vers l’environnement, le technopôle de l’Arbois. « Ce technopôle est limité en termes d’espace. Nous aurions pu installer le pôle d’activité sur cette zone mais cela aurait signifié la disparition d’un parc de cèdres », détaille Sophie Joissains. Energy Valley devrait donc se combiner avec le technopôle. En effet, le projet comprend deux parcours résidentiels des entreprises entre le pôle d’activité d’Aix-les-Milles et le technopôle « pour la phase d’industrialisation des innovations cleantech. »
Technopôle de l’Arbois : le projet d’extension sur la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de la gare mis de côté
La Métropole devrait acter lors d’un prochain conseil métropolitain l’extension du technopôle sur la zone du Petit Arbois, comme nous le relations dans un précédent article. En revanche, concernant les deux projets d’extension en direction du domaine du Tourillon et de la ZAC de la gare TGV d’Aix, en gestation depuis plus de vingt ans, la concrétisation n’est pas pour tout de suite. Si l’extension vers le Tourillon, sur un domaine de 48 000 m², pourrait voir le jour en 2025, celle de la ZAC de la gare, elle, est pour l’heure mise au placard. « Tant que des solutions de transports ne seront pas mises en place sur la RD9, nous ne pourrons pas réaliser ce projet. Cette extension pourrait générer jusqu’à 5 000 personnes supplémentaires sur le site, ce qui aurait un impact sur le trafic. Cela n’est pas cohérent avec nos objectifs de protection de l’environnement », explique Frédéric Guilleux.
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