La Métropole Aix-Marseille Provence, fraîchement élue capitale de l’innovation 2023 en décembre dernier par la Commission européenne, n’oublie pas les acteurs clés du territoire mis en avant dans sa candidature. Et pour cause, ces éléments moteurs ont largement contribué à l’obtention du titre européen tant convoité par l’institution locale. Parmi eux, le Technopôle de l’Arbois-Méditerranée, une cité d’entreprises et de laboratoires dédiée à l’innovation environnementale et énergétique.
Situé au cœur de la zone économique du Petit Arbois (Aix), un parc d’activités de 40.000 m², cet outil métropolitain compte pas moins de 110 entreprises, près de 22 ans après sa création. L’Arbois se distingue notamment par sa pépinière cleantech, dont la capacité à accoucher de pépites par dizaines n’est plus à prouver. Le site est même reconnu en 2020, par l’International association of science parks (IASP), comme le 4e technopôle mondial dans le domaine des cleantech.
La Métropole veut « donner des moyens supplémentaires » à l’Arbois
Vendredi 13 décembre, Frédéric Guilleux, le directeur du technopôle depuis 2018, a d’ailleurs été félicité, sans modération, à la Cisam, par Didier Parakian, le vice-président métropolitain dédié aux fonds européens. D’une part, pour les activités régulières de son technopôle. Mais surtout pour la visibilité internationale qu’offre le parc à certaines entreprises du territoire.
Il faut dire que les jeunes pousses hébergées à l’Arbois ont une nouvelle fois brillé au CES Las Vegas, le rendez-vous mondial dédié à l’innovation. Lors de la dernière édition, organisée du 5 au 8 janvier dernier, elles ont en effet ramené à Aix-Marseille cinq trophées. « Maintenant on va te donner les moyens », adresse Didier Parakian à Frédéric Guilleux, qu’il surnomme amicalement « le druide ».
Six millions d’euros pour 3000 m² supplémentaires…
Le parc d’activités de l’Arbois s’apprête, en 2023, à engager de nouveaux chantiers. Des études vont être lancées cette année pour une mise aux normes environnementales et une extension de 300 m² de la pépinière cleantech – début des travaux en 2024. Un agrandissement du domaine du Petit Arbois est également au programme. « Les start-up qui sortent de pépinière, et qui vont aller en pré-industrialisation, ont besoin de locaux », nous explique Frédéric Guilleux. On parle d’une extension de 3000 m², pour un investissement global d’environ six millions d’euros. La zone va donc passer de 40.000 à 43.000 m².
L’opération sera financée par la Métropole, « qui porte le projet sur ses propres fonds, à moitié, et sur l’emprunt », détaille Frédéric Guilleux. Deux nouveaux hôtels d’entreprises, destinés aux sociétés en phase de développement avancée, sortiront de terre à l’issue des travaux. « Avec des labo-ateliers au rez-de-chaussée, et des bureaux au-dessus », complète Ariane Theodose, chargée de mission. La délibération concernant cette expansion du foncier doit être votée en conseil métropolitain « en début d’année », précise le directeur du technopôle.
… voire plus si affinités
Frédéric Guilleux se réjouit de la perspective d’un nouvel accroissement de surface à l’Arbois. Toutefois, il ne dirait pas non à quelques terres en plus, « vu la demande et l’accélération que prend le développement des start-up ». Et nous dévoile le contenu de sa nouvelle requête : 2000 m² supplémentaires pour deux millions d’euros. De quoi augmenter, encore un peu plus, les chances du technopôle de conserver ses talents. Reste maintenant à discuter avec les services de la Métropole pour débloquer l’enveloppe bonus. Frédéric Guilleux se dit « optimiste » sur ce dossier complémentaire.
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