A l’approche de l’édition 2021 de la Fête du vélo sur la Canebière, ce dimanche 6 juin, Gomet’ a interviewé le président du collectif Vélos en Ville, Thomas Chaussade. Basé au cœur du centre ville, rue Moustier, à deux pas de la rue d’Aubagne, le collectif Vélo en Ville milite pour promouvoir le vélo à Marseille. En plus de présenter les temps forts de cette édition particulière en raison du covid-19, il livre son sentiment sur les politiques publiques en matière d’aménagements cyclables à Marseille.
Le 13 juin prochain aura lieu la deuxième édition de La voie est libre, journée sans voitures sur la Corniche et à L’Estaque. Qu’avez-vous pensé de la première édition, organisée par la mairie dimanche 23 mai ?
La Voie est libre : On ne peut que ce réjouir de cette initiative (…) mais il faut que ce type d’événements reste simple
Thomas Chaussade
Thomas Chaussade : Rendre la Corniche de temps en temps complètement piétonne et cycliste, sans voitures, c’était une ancienne revendication de nos militants Vélos en ville. On ne peut donc que se réjouir de cette initiative ! On trouve cela très bien, surtout si c’est pérennisé. Ce genre d’initiative va dans le bon sens pour la ville de Marseille. Mais il faut que ce type d’événements reste simple, ce n’est pas la peine de multiplier animations diverses et variées surtout s’il s’agit d’un événement récurrent. L’important est que les Marseillais puissent profiter de la Corniche de manière complètement apaisée, sans voitures, sans bruit. C’est vraiment très important, le tout en sécurité pour les petits et les grands.
Quels seront les temps forts de cette édition 2021 de la fête du vélo, dimanche 6 juin ?
T.C : Des événements sont prévus dès le vendredi 4 juin au soir avec un “Alleycat”, une course de coursiers à vélo, dès 18 heures. Le dimanche 6 juin, plusieurs parcours de balades seront proposés dans divers quartiers de Marseille (programmation complète à retrouver ci-dessous). Il y aura aussi des essais de vélos « bizarres » : des vélos de deux mètres de haut, de trois mètres de long … Ainsi que des animations organisées par la Métropole et la Mairie.
Cette année, nous avons dû nous adapter par rapport à la crise sanitaire : il n’y aura pas de concert comme nous le faisions habituellement. De même, alors que nous réunissions tout le monde sur la Corniche les années précédentes, nous avons décidé cette année de dispatcher les cyclistes dans plusieurs groupes de balades, avec des jauges de 10 personnes à chaque fois. Mais nous avons toutes les autorisations de la Préfecture et nous avons su nous adapter pour proposer une belle fête du vélo.
Vous avez été reçus fin avril par le maire de Marseille Benoît Payan. Qu’est-il ressorti de cette réunion ?
T.C : C’était une réunion très intéressante, où on a pu donner des idées pour améliorer les conditions cyclables à Marseille. Certes, nous sommes conscients qu’à Marseille c’est la Métropole qui gère la voirie et les aménagements cyclables, mais la Ville a aussi beaucoup de pouvoir pour faire avancer les choses, par exemple en matière de stationnement vélo. Or, c’est très important de pouvoir stationner son vélo. On peut se féliciter d’avoir bientôt des parkings vélos dans les écoles. Tout cela va dans le bon sens. Par ailleurs, contrairement aux années précédentes, nous allons recevoir une subvention pour l’organisation de la Fête du vélo.