Dernier round métropolitain avant les élections départementales et régionales. Le conseil métropolitain prévu dans l’après-midi du vendredi 4 juin sera à coup sûr le théâtre, numérique car encore en visioconférence, d’affrontements politiques entre la gauche partiellement unifiée et la droite de Martine Vassal qui compte bien conserver son fauteuil au Département. Parmi les grands thèmes qui animeront cette séance, les transports encore, avec une voie verte sur le parcours du Val’tram, de nouveaux pôles d’échanges multimodaux ou encore le Boulevard Urbain Sud (BUS) qui a occupé une bonne partie des discussions du conseil de territoire Marseille Provence du mardi 1er juin.
Un BUS qui ne passe toujours pas pour l’opposition
« Un projet inefficace, couteux, écocide et polluant », le constat de l’élue du printemps Marseillais et adjointe au maire, Sophie Guérard est sans appel. Sur l’impact routier, elle estime que cette nouvelle artère augmentera le trafic sur le littoral « alors que tout le monde, Parc national des Calanques, mairie, Métropole tentent aujourd’hui de réduire la fréquentation. C’est quelque peu schizophrénique », souligne-t-elle. Et de poursuivre sur les effets sur le paysage marseillais avec « une destruction d’une partie du parc de la Mathilde et des jardins Joseph Aiguier ».
Pour répondre aux critiques, Jean-Baptiste Rivoallan, président du groupe majoritaire Une volonté pour la Métropole rappelle qu’une « variante existe désormais. Le projet a évolué et l’étude d’impact a été faite (…) et la préfecture a confirmé le bien-fondé du projet. De même que le jugement en appel de la cour administrative. Arrêter le projet, ce serait bloquer toute évolution des transports publics et de la desserte des quartiers sud ». Si le gabarit est en effet revu à la baisse, la Métropole semble bien décidé à le mener jusqu’au bout « au moins jusqu’au chemin du Roy d’Espagne », précise Lionel Royer-Perreaut, le maire LR des 9e et 10e arrondissements.
Mobilité douce ensuite avec un rapport sur la création d’une voie dédiée au piéton et aux vélos sur une partie du tracé du Val’tram qui doit relier Aubagne à la Bouilladisse. La Métropole vote l’affectation de 4,9 millions d’euros d’investissement pour ce projet. Cette voie sécurisée reliera le quartier de Sollans et le centre-ville d’Aubagne avec une connexion pour la zone industrielle de Napollon.
Train enfin avec le lancement prochain de la concertation publique pour la nouvelle gare de Plan-de-Campagne. La Métropole va y créer un véritable pôle d’échanges multimodal avec deux parkings-relais, une gare routière, des kiosques comprenant notamment une billetterie. Le programme général de l’opération d’un montant total de 13 millions d’euros a été approuvé. Cette nouvelle halte pourrait accueillir plus de 1 000 passagers par jour.