Aix-Marseille Université a lancé lundi 13 juin l’Institut d’établissement des Sciences de l’Océan, une nouvelle structure de formation et de recherche spécialisée dans l’étude de la mer et de l’océan. Richard Sempéré, membre du CRNS et directeur de l’Institut, nous explique les objectifs, les enjeux et le fonctionnement de cette structure inédite.
Quand est-ce qu’est né l’Institut Sciences de l’Océan ?
Richard Sempéré : Ce projet est né il y a un an et demi. J’étais directeur de l’Institut Méditerranéen d’Océanographie (MOI) depuis 2012 et cette idée d’institut est venue. Nous avons soumis le projet à l’université fin 2020 puis nous avons été auditionnés en juin 2021. Les premières activités ont commencé en septembre 2021.
À quels enjeux répondent la création de cet établissement ?
R.S : De plus en plus de problèmes environnementaux se posent aujourd’hui, surtout au niveau des espaces marins et maritimes. La pollution océanique et la perte de biodiversité en sont des exemples. Nous voulons contribuer à résoudre ces enjeux majeurs grâce à nos expertises, notamment en matière de développement des énergies renouvelables marines ou encore d’économie bleue.
En quoi consiste votre activité ?
R.S : Nous menons des activités de recherche et de formation au niveau master et doctorat, associant océanographie, sciences du climat, ingénierie marine et maritime, droit, économie, sociologie ou encore géographie. Nous lançons des appels d’offre pour des projets interdisciplinaires, par exemple un projet de thèse alliant robotique et océanographie et une autre combinant les sciences spatiales et océanographie.
Quels sont vos objectifs ?
R.S : L’objectif de cet institut est de réunir toutes les expertises en matière de science de l’océan en une seule structure : ici les gens restent dans leurs équipes mais travaillent ensemble. Elle met en lien 14 laboratoires, réunissant différents corps de chercheurs et d’étudiants : au total, cinq composantes d’AMU et d’autres structures comme l’Ifremer, le CNRS, l’IRD, l’IRSL, le Collège de France ou encore l’école Centrale Marseille. C’est une institution transversale qui visent à former une nouvelle génération de chercheurs talentueux, connectés pour relever les mêmes défis.
Comment cette structure est-elle financée ?
R.S : Océan est un institut d’établissement composante d’Aix-Marseille Université. Nous sommes donc financés par l’université et sa fondation Amidex. Cependant, nous cherchons aussi des co-financements pour avoir plus de moyens. Par exemple, une thèse associant sciences spatiales et océanographie, a reçu la moitié de son financement par le Centre national d’études spatiales (CNES).
Quelles sont les ambitions de cette toute nouvelle structure ?
R.S : Nous voulons devenir un centre international de recherche et de formation dans les différents domaines des sciences maritimes, une structure regroupant toutes les expertises dans ce domaine.
Lien utile :
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