Bleu, blanc, tuile, crème, dorée… Ce sont les couleurs de Marseille selon l’urbaniste Cédric Geeraert, qui est intervenu le 13 mai à l’occasion des Journées de l’architecture et du design, organisées par Cité Fab, le coworking des professionnels de la ville, hébergé au sein de l’ancien bâtiment des affaires maritimes dans le 2e arrondissement. La couleur, qui a une symbolique différente selon les lieux et les époques, est un marqueur fort de l’identité d’une ville. Celle-ci doit donc être prise en compte par les architectes dans leur travail.
Le Corbusier, contributeur majeur en la matière
Cette réflexion autour de la couleur n’est pas nouvelle : depuis longtemps, elle est étudiée par les artistes, les architectures et les urbanistes. Géraldine Dabrigeon, directrice et conservatrice du Corbusier à Firminy, explique la contribution marquante du Corbusier en la matière avec sa création d’un nouveau système de couleurs : la polychromie architecturale. La couleur n’est plus un simple décor mais un paramètre permettant d’harmoniser espaces. Il conçoit alors une palette de 43 couleurs en 1931, élargie à 63 teintes en 1959, « qui sert encore aujourd’hui de référence en architecture et design d’intérieur », précise-t-elle.
« La couleur est un facteur de notre existence », affirmait Le Corbusier. En effet, celle-ci a un impact sur la structuration de l’espace, le redéfini, permet de classifier le mobilier et les objets qui le composent et impacte physiologiquement les individus. Aujourd’hui, l’idée de couleur en architecture se diffuse et se trouve réinterrogée avec les enjeux climatiques auxquels nous faisons face : la question des espaces verts ressurgit en urbanisme.
Liens utiles :
> Cité Fab met à l’honneur la couleur à l’occasion des Journées de l’architecture et du design
> Le site internet de Cité Fab