La nouvelle association MarseilleS – Marseille au pluriel présentait mardi 9 avril sa toute première Biennale des Femmes de la Méditerranée au Mucem. Un après-midi pour finaliser et présenter les résultats des ateliers « des valeurs centrales de cohésion » réfléchis et débattus par les 100 marseillaises participantes à l’expérience. En début de soirée, Marseille au pluriel a ainsi présenté et signé, en partenariat avec plusieurs organismes dont Aix-Marseille Université et la CCIAMP, la première écriture de sa Déclaration de la cohésion humaine par l’éducation. Marseille au pluriel lance par la même occasion une opération de diffusion digitale #femmedelien avec l’aide de l’influenceuse marseillaise Imane Bounouh. L’idée est de partager sur les réseaux sociaux les portraits de femmes inspirantes.
MarseilleS – Marseille au pluriel : Dans la cité phocéenne, l’institut interculturel voit le jour grâce à l’initiative de 16 personnalités éminentes, reconnues à la fois pour leur influence et leurs divers engagements. Parmi elles se trouve Marie-Laure Guidi, présidente de MarseilleS et déjà bien impliquée localement, notamment en tant que présidente de la Fondation de Marseille. Leur objectif : maintenir la cohésion sociale entre les Marseillais de différentes cultures et identité, et promouvoir le vivre-ensemble.
L’interculturalité comme outil d’innovation sociale
La Biennale des Femmes de la Méditerranée explore l’interculturel comme un outil d’innovation sociale, mettant en avant le rôle des femmes dans la compréhension mutuelle, l’influence des valeurs communes et l’amélioration de la condition féminine par l’éducation. « L’association s’est donné comme objectif de faire de Marseille la capitale de l’interculturel en Méditerranée et de réunifier, réconcilier pour que l’on devienne tous Marseillaises et Marseillais d’un même Marseille » explique la présidente de Marseille au Pluriel, Marie-Laure Guidi par ailleurs fondatrice et associée de Ioda Consulting. « Les femmes sont vecteurs de cohésion sociale et il nous semblait essentiel d’entendre lors de premier événement leur parole, les replacer sur des sujets ou on ne les entend pas assez » argumente t-elle. « Nous avons choisi le modèle interculturel afin de créer un maximum d’interactions entre gens de cultures différentes avec trois conditions : le respect d’un cadre commun, le respect de toutes les identités avec des outils pour faciliter la cohésion » développe Alain Cabras, membre de Marseille au pluriel et conseiller management auprès d’entreprises.
Depuis mars, plusieurs rencontres ont été organisées par des associations et des entreprises, sous la coordination de l’institut culturel MarseilleS, rassemblant des dizaines de femmes issues du Plan d’Aou et du Castellas ainsi que d’autres associations. Ces ateliers avaient pour objectif de permettre aux participantes de partager leurs perspectives et de définir ensemble des valeurs centrales de cohésion, communes axées sur la cohésion et l’éducation.
Respect, équité, liberté en maîtres-mots
Pour sa première Biennale, l’association marseillaise a invité plusieurs personnalités d’exception : Zahia Ziouani (lire notre interview), directrice artistique et musicale de l’orchestre Divertimento, Marie-Lou Papazian, PDG et fondatrice de l’école Tumo, Cécilia Barontini, directrice générale de la fondation de l’OM, Salwa Toko, co-fondatrice et présidente d’honneur de Becomtech et Souad Boukechba, présidente de l’association des femmes du Plan d’Aou. Lors de la Biennale des Femmes, chacune a été invité à penser interculturalité selon son domaine.
Zahia Ziouani, chef d’orchestre, met en avant l’importance de rendre la musique classique accessible à tous et d’éduquer les jeunes sur les opportunités qui s’offrent à eux. Elle souligne également l’intégration de toutes les cultures dans le patrimoine musical, tout en affirmant que « les personnes sont au cœur de nos projets, et la Biennale va dans le sens de ce que je porte ». Marie-Lou Papazian, fondatrice de l’école Tumo, insiste sur la nécessité d’enseigner aux jeunes à collaborer et à se comprendre mutuellement pour favoriser la création collective. Elle affirme ainsi : « il faut les préparer à être ouverts à se comprendre et à se respecter pour pouvoir créer ensemble ». Quant à la fondatrice de Becomtech, elle envisage l’interculturalité comme un outil potentiel pour promouvoir la compréhension mutuelle entre les peuples et les cultures dans le domaine numérique. Elle déclare ainsi que « l’interculturalité pourrait servir dans le numérique et venir en aide à la compréhension mutuelle des peuples et des cultures ». Dévoilés en fin de journée, les maîtres-mots ressortis sont le respect, l’équité et la liberté.
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