Ixblue : Une production verticale et 100% française
Si iXblue se démarque de ses concurrents internationaux, c’est par une conception d’abord 100% française, mais aussi par sa capacité à concevoir elle-même les technologies clés qui composent ses produits, en particulier le gyromètre à fibre optique, technologie dans laquelle iXblue est pionnière et qui permet d’avoir une connaissance au millimètre près des contraintes liées à l’environnement du navire : « La fibre optique permet de monitorer et d’avoir une connaissance fine des contraintes du bateau dans son environnement maritime », explique Sébastien Grall, directeur du chantier naval. Ainsi, iXblue fabrique elle-même la fibre optique qui équipe ses navires, dont l’Alfred Merlin.
Ixblue se montre aussi innovant par le choix des matériaux qui composent ses navires : pour l’Alfred Merlin, l’entreprise a privilégié le composite, matière composée de plusieurs couches de divers matériaux (résine, tissu), plutôt que l’acier. Le composite a l’avantage d’être léger (« l’Alfred Merlin pèse la moitié de ce qu’il pèserait en acier » souligne Sébastien Grall) et d’être anti-corrosif, ce qui évite l’emploi de produits d’entretien hautement polluants. « Ce navire pourrait devenir un nouveau standard compte tenu de son coût économique et de son coût écologique », ajoute Sébastien Grall. Le montant total du navire et de ses équipements, en effet, se chiffre à 16 millions d’euros, un « budget limité », selon Sébastien Grall.
Des projets pour l’archéologie sous-marine, la défense et la pêche à l’internationale
L’Alfred Merlin a permis de mettre IXblue en lumière. C’est pourtant la troisième fois que l’entreprise collabore avec le Département d’archéologie subaquatique et sous-marine (Drassm). Elle a construit auparavant deux autres navires pour le Drassm : le Triton et l’André Malraux (construit par H2X, racheté depuis par IXblue H2X). « Une relation de confiance s’est nouée avec le Drassm au fil du temps », se remémore Sébastien Grall. D’ailleurs, l’Alfred Merlin ne sera pas la seule technologie IXblue a prendre part aux futures missions du Drassm : les chercheurs à bord utiliseront également les drones de surface DriX, qui permettent de transporter des charges et de détecter des obstacles de façon autonome.