L’appel à un new deal pour une transition verte
« Il y a urgence à réécrire les règles du jeu », affirme Joseph Stiglitz, qui juge que « les marchés ne gèrent pas correctement les transitions économiques ». Il en veut pour preuve la terrible crise des années 1930, qui plongea des millions d’américains dans la pauvreté. A l’époque, le président Roosevelt avait engagé toute la puissance de l’Etat pour redresser le pays, proposant aux Américains un New Deal dont le nom est resté célèbre à la postérité. Près de 90 ans plus tard, pour le prix Nobel américain, c’est la « transition verte » qui constitue le virage économique de notre temps.
« Le New Deal vert doit se faire » martèle-t-il ainsi, devant un parterre d’étudiants acquis à la cause climatique. Et comme si ce n’était pas assez clair, il insiste : « il faut se mobiliser comme si nous étions en état de guerre », estimant que des ressources doivent être levées par le gouvernement pour faire face. « La bonne nouvelle, c’est qu’on peut lever plus d’impôts aux Etats-Unis ». Taxer la pollution, la spéculation financière, flécher les investissements vers l’innovation, telles sont les solutions prônées par Joseph Stiglitz. De fait, « les investissements sont au cœur de la transformation économique » qu’il appelle de ses vœux.