Il est 10 heures 30 ce mardi 27 juillet à la ferme semencière du Petit Sambuc à Rousset près d’Aix-en-Provence. Déjà au travail depuis plusieurs heures, l’un des pionniers de l’agriculture biologique en France et en Europe, Cyriaque Crosnier-Mangeat, à la tête d’Agrosemens, ne manque pas de jeter un œil vers l’horizon. Dans quelques minutes à peine, la députée LREM Anne-Laurence Petel et le sous-préfet à la relance, Benoît Mournet, franchiront la grille de son exploitation. Dans leurs valises, les deux représentants amènent la liste des subventions et des aides à l’emploi qu’offre aux agriculteurs le plan France Relance. Sur 1,2 milliard d’euros débloqués pour la « transition agricole, alimentation et forêt », 80 millions sont dédiés aux projets alimentaires territoriaux (PAT). Avant d’entamer les discussions, Cyriaque Crosnier-Mangeat propose à ses invités d’observer d’un peu plus près ses cultures.
L’artichaut violet de Provence, l’aubergine d’Avignon, l’oignon rouge de Simiane… « Dans notre ferme semencière biologique et expérimentale, vous ne retrouvez que des cultures de plantes reproductibles de variétés locales, paysannes et anciennes », se vante Cyriaque Crosnier-Mangeat devant ses invités. Benoît Mournet, conquit par la visite de la petite ferme du Sambuc, nous explique comment l’État récompense ce type d’exploitation biologique et engagée. « Vous savez, les agriculteurs, comme tous les autres chefs d’entreprise, bénéficient du plan au titre de baisses de fiscalité de production, des investissements en transition écologique de l’Ademe (ndlr : Agence de la transition écologique), et bien sûr du plan un jeune une solution ».
Et le sous-préfet n’a pas fini de dévoiler sa panoplie d’aides aux exploitants. « Le prêt vert ? C’est un dispositif qui est un peu caché derrière les prêts garantis par l’État, renseigne Benoît Mournet, c’est un prêt à taux bonifié, à moins de 1%, avec cent points de base ». De quoi financer la rénovation de bâtiments ou une relocalisation de l’activité. Une occasion à ne pas manquer pour Cyriaque Crosnier-Mangeat : « Cela permettrait à notre entreprise engagée d’aller plus vite et plus loin dans sa politique d’investissements ». Cet héritier d’une ferme familiale ambitionne de développer son activité, une « agriculture traditionnelle et humaniste qui prône les circuits-courts », comme il le dit lui-même.
À l’heure des discussions, Anne-Laurence Petel dévoile l’essence même du plan France Relance, en place depuis un an. « C’est important de passer à autre chose que le simple soutien de l’activité, explique la députée LREM, on cherche aujourd’hui à soutenir l’investissement et la relance de l’économie ». Anne-Laurence Petel le concède, aider les agriculteurs n’est pas chose aisée.
« Les exploitants ne sont pas toujours au courant des dispositifs mis en place […] parfois ils n’ont pas non plus le temps de monter un projet », déclare-t-elle. Et c’est là que les parlementaires interviennent. « Notre rôle c’est de porter à leurs connaissances ces solutions qui peuvent les aider à investir », indique Anne-Laurence Petel. Pas moins de 135 millions d’euros sont notamment dédiés à la prime à la conversion et au soutien de l’acquisition d’agroéquipements.
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