Ce vendredi 19 juillet, à 11h sur le Vieux-Port de Marseille, sous l’ombrière, le collectif « Rendez La Digue » prenait le large pour une déambulation maritime en fanfare, direction la grande jetée et l’Espace Mistral, où les attendent diverses associations du nord de Marseille.
Cet été, la digue du large, monument historique de 7 km de long, n’ouvrira qu’une petite portion de son espace au public. Un accès très partiel, avec des visites gratuites proposées par l’Office de Tourisme et des événements exclusifs pour les touristes fortunés, est perçu par beaucoup comme une avancée modeste. En réalité, seuls 400 mètres de la digue, les plus proches du centre-ville, seront accessibles après réservation, laissant les 90% restants fermés comme à l’accoutumée. Cette volonté de réouverture de la digue du large s’inscrivait déjà dans le projet stratégique 2020-2024 qui a été adopté en conseil de surveillance le vendredi 5 mars 2019.
Le collectif « Rendez La Digue » dénonce cette situation comme un « triste pis-aller ». Pour eux, cette digue fait partie intégrante du patrimoine commun de Marseille et mérite un accès libre et gratuit pour tous, tout au long de l’année. Ils plaident pour que la digue retrouve sa fonction initiale : celle d’offrir un véritable accès au littoral nord de la ville.
Les revendications du collectif Rendez La Digue
Lors de cette journée de mobilisation, les membres du collectif et leurs soutiens ont distribuées des cartes postales adressées à Christophe Castaner, président du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), pour rappeler l’importance de ce site historique et exiger son ouverture totale au public. Ils insistent sur le fait que la digue doit devenir un lieu de rassemblement, un trait d’union entre les extrêmes d’une ville souvent divisée par des inégalités d’accès à l’éducation, au travail, aux transports en commun et, bien sûr, à la mer.
Pour eux, il est essentiel que la digue du large devienne un espace accessible à tous, toute l’année, et non pas un privilège réservé à quelques-uns. Au mois d’avril, le collectif avait déjà lancé une pétition sur change.org qui a recueilli aujourd’hui 1 065 soutiens.