La signature du volet mobilités du contrat de plan État Région (CPER 2023-2027) est prévue pour ce vendredi 1er décembre. Elle aura lieu cet après-midi en présence de Clément Beaune, le ministre des Transports et le président de la Région Sud, Renaud Muselier.
L’association Noster Provence Alpes Côte d’Azur saisit l’occasion pour remettre en avant ses propositions de développement du transport ferroviaire dans la métropole Aix-Marseille Provence. Elle rappelle d’abord qu’une lettre d’intention signée entre le gouvernement et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en juin 2023, indiquait une négociation sur la base de la répartition des investissements suivante : « 155 millions d’euros pour le ferroviaire, dont 80 millions d’euros pour les dessertes fines du territoire ; 90 millions d’euros pour les projets routiers, avec une priorité donnée aux projets favorisant les transports collectifs ; 75 millions d’euros pour le Grand Port Maritime de Marseille ; 15 millions d’euros pour les véloroutes, avec pour objectif d’atteindre 10 000 kilomètres d’itinéraires cyclables et l’achèvement des 9 véloroutes en 2025 ; 4 millions d’euros pour les ascenseurs valléens. »
« L’inflexion vers des transports plus durables devrait donc se poursuivre » se félicite Noster Paca tout en affichant plusieurs sujet d’inquiétude. Certains signataires du CPER continuent de financer des projets routiers, dont l’écocide contournement de Port-de-Bouc (artificialisation d’espaces naturels et agricoles, atteintes à la biodiversité, encouragement à l’utilisation de la voiture) alors que des solutions alternatives existent, dont une utilisation plus intense de la ligne ferroviaire de la Côte Bleue.
Qui des services express régionaux métropolitains ?
« La grosse attente est l’investissement dans les RER métropolitains, portées par la nouvelle loi sur les Services express régionaux métropolitains (SERM). Nous ne nous contenterons pas de quelques études permettant d’espérer l’éventualité de la mise en œuvre de ces services dans 10 ans au mieux. »
Noster Paca et d’autres associations (FNAUT, Carrefour citoyen de Venelles, Collectif climat pays d’Aix…) défendent le projet ProvencExpress, avec le soutien de parlementaires, notamment le président de la Commission développement durable à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Zulesi, porteur de la loi sur les SERM, et d’entreprises. Celui-ci, présenté en avril dernier, étude à l‘appui, demande à démarrer dès maintenant pour « 1 – mieux cadencer les services ferroviaires régionaux du matin tôt au soir tard, et mieux les articuler avec les services publics de proximité ; 2 – lancer les premiers travaux permettant la mise en œuvre, dans deux à cinq ans, de nouvelles haltes, de nouvelles lignes de RER, notamment autour d’Aix-en-Provence ; 3 – envisager le remaillage et l’électrification des voies ferrées qui le sont pas pour une troisième phase de RER plus vertueuse encore. »
Face à l’urgence climatique, l’association appelle « les décideurs à un virage beaucoup plus net de la politique régionale de mobilité. » Gilles Marcel, le président de NosterPaca conclut : « La mise en place des Services Express Métropolitain Régionaux, armature d’une offre multimodale, doit démarrer sans délai tout comme la réhabilitation des lignes desservant nos vallées alpines. » Rendez-vous à l’Hôtel de Région ce vendredi pour relever la copie rendue par la Région Sud.
Document source : le dossier de presse de Noster Paca
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