Pour fêter la première année du label SAE « Synergie AMU entreprises », créé en novembre 2021 pour rassembler et renforcer les liens entre l’université et les entreprises, Aix-Marseille Université a organisé des rencontres entre les étudiants, les associations et les entreprises au « Cube » sur le campus Schuman d’Aix-en-Provence, mardi 29 novembre. Cet événement a été l’occasion d’exposer aux 3 000 entreprises donatrices l’utilité concrète de la taxe d’apprentissage qui différencie les formations de l’université.
Favoriser l’employabilité des étudiants de l’IUT
Un magasin connecté 4.0, un pilote de visualisation du phénomène de cavitation, un rhéomètre pour le contrôle qualité… Voilà trois outils innovants que l’Institut Universitaire de technologie (IUT) d’Aix-Marseille Université met à disposition de ses étudiants. « Ces investissements émanent de la collecte de la taxe d’apprentissage versée tous les ans par les 800 donateurs de l’IUT », explique Yvan Wyart, chargé de formation continue et alternance.
La filiale de Lyondellbassell à Berre l’Étang, un groupe mondial de pétrochimie, est l’un des fidèles partenaires du cursus génie chimie et génie des procédés. « Ce parcours représente tout à fait notre cœur de métier. Grâce à la taxe d’apprentissage fléchée pour AMU, nous avons recruté 136 étudiants en apprentissage en huit ans. », explique Barbara Vallauri, responsable du service formation de Lyondellbasell de Berre l’Étang.
Pour renforcer davantage leurs liens, l’IUT et Lyondellbassell ont créé un certificat de qualification professionnelle (CQP) pour apprendre le métier d’opérateur de fabrication des industries chimiques. « Ce CQP est la résultante d’un travail collaboratif qui permet aux entreprises de pétrochimie de recruter du personnel ayant toutes les compétences requises, validées par la branche professionnelle. Chez Lyondellbasell ça représente une grande partie de notre recrutement en alternance et à l’issue de l’alternance », précise la responsable.
Développer des connaissances de pointe à Polytech Marseille
De son côté, le maître de conférence François Duplan présente un bras de flexion sur sa diapositive. « Un fleuron des équipements en génie civil », souligne le chercheur. Cette machine permet aux étudiants de réaliser des essais mécaniques sur des matériaux de construction et des éléments de structures. « Cet outil est une vraie valeur ajoutée pour la formation. Nos étudiants peuvent appliquer leurs calculs et voir l’effet d’une ruine totale d’un bâtiment à l’échelle presque réelle. Ce processus est essentiel dans notre métier », insiste le professeur.
C’est sur les bancs de l’université d’Aix-Marseille, lors de travaux pratiques il y a 15 ans en génie civil, que François Duplan a découvert ce bras articulé performant. « C’est cette activité qui m’a le plus marquée pendant ma scolarité. Elle m’a donné envie de devenir enseignant-chercheur en génie civil », confie-t-il. Rien que ça !
Un autre alumni à Polytech Marseille, Romuald Ferrari, partage son expérience avec les étudiants qu’il recrute pour l’agence Cari Med chez Fayat bâtiment, le 4e groupe français du BTP. « On a entendu le mot impôt, moi je préfère parler de partenariat. Nous avons signé un partenariat en 2014 avec Polytech Marseille pour proposer les offres de stages aux étudiants, les aider à la préparation de soutenances, intervenir en amphithéâtre, proposer des visites de chantier, et les embaucher en CDI… Un vrai partenariat ! », témoigne l’ingénieur.
Bilan de la première année du label Synergie AMU-Entreprises (SAE)
Pour conclure cette table-ronde, le vice-président aux partenariats de l’université, Romain Laffont, tient à remercier les entreprises présentes. Par ailleurs directeur de Polytech Marseille, il insiste sur le renforcement des liens socio-économiques entre AMU et les entreprises du territoire, comme en témoignent les 10 événements labellisé « Synergie AMU-Entreprises » en 2022.
« J’entends trop souvent dire que l’université est déconnectée des entreprises, mais c’est faux. Beaucoup de choses se passent. Avec le label SAE nous mettons en lumière ces échanges. Pour cette première année ce label a déjà mis en évidence des collaborations avec 215 entreprises au bénéfice de plus de 2 000 étudiants », indique le directeur qui entend doubler ces chiffres en 2023. Le label veut augmenter la « visibilité des formations » pour permettre aux entreprises de mieux recruter et aux étudiants d’augmenter leur employabilité.
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