En visite à l’usine de Fos-sur-Mer vendredi 26 mars, le ministre de l’Economie et des finances Bruno Le Maire annonce une aide de l’Etat de 15 millions d’euros pour le projet de transition environnementale d’ArcelorMittal. Cette subvention est accordée dans le cadre du fonds territoires d’industries du plan de relance du gouvernement : « Avec France Relance, nous aidons notre industrie à être plus compétitive et plus décarbonée », a commenté Bruno Le Maire sur les réseaux sociaux.
Avec #FranceRelance, nous aidons notre industrie à être plus compétitive et plus décarbonée.@ArcelorMittalF, leader de la sidérurgie, bénéficie d’une aide de 15 millions € pour réduire ses émissions de CO2 et de 500 000€ pour accélérer sa digitalisation. pic.twitter.com/E6S4zw6kO3
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 26, 2021
ArcelorMittal va multiplier par cinq sa production d’acier recyclé
Au total, ArcelorMittal prévoit d’investir 63 millions d’euros pour augmenter la production d’acier recyclé sur son site de Fos. L’objectif est de multiplier les quantités traités par cinq d’ici 2025 en passant de 100 000 à 500 000 tonnes par an et par dix en 2030. Pour y parvenir, le groupe va investir dans un nouvel auget, un outil qui permet de verser des ferrailles dans les convertisseurs à l’aciérie, de réaménager le parc à ferrailles et d’adapter la logistique pour augmenter l’approvisionnement local en ferrailles. AreclorMittal va également installer un nouveau four de préchauffage de l’acier liquide et un four électrique de préfusion.
Ces investissements pour développer le #recyclage♻️ s’ajoutent aux projets #SmartCarbon développés sur le site, en ligne avec les objectifs d’ArcelorMittal :
— ArcelorMittal France (@ArcelorMittalF) March 26, 2021
-30% de #CO2 en 2030#NeutralitéCarbone à horizon 2050 pic.twitter.com/ZSANHpDeEY
ArcelorMittal vise une réduction de ses émissions de CO2 de 30% d’ici à 2030, et vise la neutralité carbone d’ici à 2050. En plus de l’acier recyclé, ArcelorMittal mise notamment sur le passage à l’hydrogène pour alimenter ses hauts-fourneaux, un projet baptisé Smart Carbon. Pour atteindre ces objectifs, le groupe estime l’enveloppe nécessaire à plusieurs centaines de millions d’euros et compte sur le soutien de l’Etat français et de l’Union Européenne. « L’acier peut être fabriqué sans émettre de CO2. Mais cela n’arrivera pas sans les bonnes décisions politiques. C’est maintenant, et nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer », prévient le directeur général d’ArcelorMittal Europe, Aditya Mittal, dans le dossier qui présenta la stratégie de son groupe (voir le document source page suivante). En plus des 15 millions d’euros du fonds territoires d’industries, Bruno Le Maire a également annoncé une aide de 500 000 euros pour accélérer la numérisation des process sur le site.
L’Etat sauve la Cnim avec un prêt de 40 millions d’euros
Après Fos-sur-Mer, Bruno Le Maire s’est rendu à la Seyne-sur-Mer pour voler au secours d’un autre fleuron de l’industrie locale : la Cnim. En procédure de sauvegarde depuis un an, à la suite de la défaillance de l’un de ses partenaires britanniques, l’équipementier et ensemblier varois a finalement obtenu un prêt direct de l’Etat de 40 millions d’euros. « Ces fonds seront d’abord mis à disposition sous la forme d’une aide au sauvetage, dont 30 millions d’euros sont versés immédiatement et 10 millions d’euros à la date de signature de l’accord définitif de restructuration. Cette aide au sauvetage serait par la suite refinancée par un prêt participatif d’une maturité de 10 ans », précise la Cnim dans un communiqué.
Pour réussir la reconquête industrielle dans notre pays, nous devons d’abord protéger nos grands fleurons industriels.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) March 26, 2021
C’est pourquoi l’État apporte un prêt direct de 40 millions € pour sauver l’entreprise CNIM, spécialisée dans la défense, et ses 2 700 salariés. pic.twitter.com/MJtRsXG6k3