Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a dressé un bilan jeudi 9 novembre qui fait état de 10 812 personnes tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre rapporte l’AFP. Toujours selon l’agence de presse, parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 412 enfants et 2 918 femmes, selon le ministère de la Santé.
Après les rassemblements qui ont eu lieu un peu partout en France le week-end dernier (20 000 personnes à Paris selon la préfecture de police), de nouvelles mobilisations sont prévues ce week-end.
A Marseille, la dans la droite ligne de l’appel à un cessez-le feu immédiat lancé par des élus de la métropole une conférence de presse était organisée vendredi 10 novembre à Marseille, près de la Préfecture des Bouches-du-Rhône (6e) avec pour mot d’ordre un cessez-le-feu immédiat, pour la paix, pour le respect du droit international et pour la justice.
« Ce n’est pas une guerre de religion, mais une guerre politique. »
Zoubida Meguenni
Zoubida Meguenni, conseillère municipale de Marseille, évoque le but de cette initiative : « Nous souhaitons arrêter la guerre, notre démarche se veut, avant tout, humanitaire. La justice passe par une réponse politique. Nous demandons aux Marseillaises et aux Marseillais de toute origine de ne pas tomber dans les travers de la violence. Ce n’est pas une guerre de religion, mais une guerre politique. »
Chahidati Soilihi : « Nous ne pouvons rester sans rien faire »
Des hôpitaux bombardés, des cliniques, églises, marchés saccagés, des journalistes tués, voici la situation à l’heure actuelle. « Nous ne pouvons rester sans rien faire, il est en train de se passer des atrocités. Nous devons tous intervenir, il en va de l’Humanité », exige Chahidati Soilihi, adjointe au maire du huitième secteur de Marseille (15-16e arrondissements).
Également présent lors de cette conférence de presse, Manuel Bompard, député (LFI-NUPES) de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône assure « qu’il faut aller plus loin. » Selon lui, la France doit s’engager pour obtenir :
- La fin du blocus de Gaza et des bombardements de l’armée israélienne à l’égard des populations civiles de Gaza
- La libération des otages détenus par le Hamas
- La réouverture d’un processus de paix qui permet, enfin, de mettre en application les résolutions de l’ONU
Permettre aux deux Etats de vivre en toute sécurité
Sébastien Barles
Présent aux côtés de Manuel Bompard, Sébastien Barles, adjoint au maire de Marseille, évoque un appel d’indignation de citoyens français, mais surtout d’élus : « la situation est intenable, nous réclamons le cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et des prisonniers palestiniens qui ont été des partisans de la paix, dans le but de construire un processus qui permettrait aux deux Etats de vivre en toute sécurité et d’avoir un vrai état palestinien viable pour l’avenir. »
Il conclut : « nous devons accompagner la reconstruction et l’autonomisation des Palestiniens sur le territoire de Gaza, c’est un rôle que nous, élus, devons avoir. Marseille doit être jumelée avec une ville palestinienne, comme elle l’est avec Haïfa. »
Manuel Bompard : « Emmanuel Macron doit rétablir une parole forte de la France »
Interrogé sur l’annonce d’Emmanuel Macron, jeudi 9 novembre, qui a appelé à « œuvrer à un cessez-le-feu », Manuel Bompard évoque une prise de parole « extrêmement tardive », en ajoutant « qu’aucune voix officielle n’a condamné ses actes, le Président de la République doit rétablir une parole forte de la France, non alignée et claire, pour obtenir la paix le plus rapidement possible. »
Les élus présents appellent les Marseillaises et les Marseillais, l’ensemble des habitants du département à participer à la prochaine manifestation qui a lieu, samedi 11 novembre 2023 à 14h à la porte d’Aix (3e), pour la fin du massacre à Gaza et pour le cessez-le-feu immédiat.
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