Le port de l’Anse de la Réserve obtient la certification « Ports propres ». Une récompense attribuée jeudi 15 décembre par l’Association française de normalisation (Afnor), sous l’égide de l’Union régionale des ports de plaisances (Upaca). « On est la première structure du Vieux-Port à obtenir cette certification », se félicite Jean-Luc Chauvin, le président de la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine (CCIAMP), gestionnaire du port depuis le 1er septembre 2018. L’étiquette « Ports propres » reconnaît l’engagement des ports de plaisance dans la préservation de la biodiversité aquatique, dans la lutte contre la pollution marine, la formation des personnels, la sensibilisation des usagers, et la mise en place de pratiques durables.
En quatre ans, le port de l’Anse de la Réserve, dirigé par Antoine Cabassu, est devenu exemplaire sur le plan environnemental. Éclairage led installé, isolation des bâtiments améliorée, déchetterie et point de collecte des pare-battages aménagés… L’ouvrage marseillais, situé au pied du Pharo (7e), a tout simplement changé de visage. Pourtant, le chemin est encore long pour la CCIAMP. « Cette certification, ce n’est pas l’étape finale (…) c’est, au contraire, le début de notre démarche vers une plaisance plus vertueuse », observe Jean-Luc Chauvin. La Chambre ambitionne en effet de décrocher la norme « pour tous les ports qu’elle gèrera », poursuit son président, qui voit avant tout l’écologie comme une nouvelle forme d’économie.
Cette certification permet de démontrer la réalité des démarches environnementales.
Olivier Constant
L’Anse de la Réserve devient le 81e port de plaisance certifié, sur un total de 147 sous l’autorité de l’Upaca. Le titre de « Ports propres » est valable durant trois ans, bien qu’il soit renouvelable. Pour l’obtenir, un port de plaisance doit respecter cinq étapes, et répondre à 17 critères. Un contrôle objectif de légitimité est effectué chaque année pour remettre en cause l’engagement du gestionnaire. « Cette certification permet à un port de plaisance de démontrer (…) la réalité et la robustesse des démarches environnementales mises en place », indique Olivier Constant, délégué régional de l’Afnor, l’organisme indépendant en charge de l’audit.
La reconnaissance « Ports propres » a d’abord été française, puis européenne. Mais l’Upaca et l’Afnor, à l’origine de cette démarche, travaillent en ce moment, main dans la main, « pour en faire une norme mondiale d’excellence environnementale », explique Véronique Tourrel-Clément, la déléguée générale du syndicat des gestionnaires de port régionaux. Pour cela, la certification doit passer en norme ISO internationale – ce qui devrait la rendre plus contraignante. La démarche est appuyée, notamment, par l’Ademe, la Dreal, la Dirm Méditerranée, l’Agence de l’eau et plusieurs associations environnementales.
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