Le plan « Marseille en grand » menacé par une éventuelle victoire du Rassemblement national aux législatives ? C’est en tout cas ce qu’affirme le maire (Printemps Marseillais) de Marseille Benoît Payan, dans une interview accordée au quotidien La Provence, parue dans son édition du vendredi 5 juillet. A la question « que devient Marseille en grand si le RN accède au pouvoir ? », l’édile répond que « ce sera fini », bien qu’il affirme « se battre pour sanctuariser le plus de crédits possibles. »
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Dans un communiqué, le collectif (divers droite) Une génération pour Marseille condamne sévèrement les propos de Benoît Payan : « Si le Marseille en grand est en danger, c’est à cause de son incurie » assène ainsi le collectif fondé par Sandra Blanchard et Romain Simmarano. « Si le Marseille en grand est en danger, c’est parce qu’il n’aura finalement rénové que 15 écoles en 5 ans, quand les moyens de l’Etat auraient permis d’en rénover 90. Si le Marseille en grand est en danger, c’est parce qu’il a mis 6 mois à accepter la nomination d’un directeur pour la société des écoles. Si le Marseille en grand est en danger, c’est parce qu’il a refusé, par idéologie, de prendre appui sur le travail et les études de la municipalité précédente, pour redémarrer les études de zéro […] », accuse le collectif à travers son communiqué. Le texte se poursuit sous forme d’anaphore qui énumère les accusations à l’encontre du maire de Marseille (voir le communiqué ci-dessous). Ce n’est pas la première fois qu’Une génération pour Marseille critique la gestion de la ville par la majorité municipale : en mai dernier, le collectif dénonçait déjà la gestion du plan écoles, une partie de Marseille en grand.
Le Marseille en Grand, c’est la chance du siècle pour notre ville, et notre génération.
— Une Génération pour Marseille (@GenerationMRS) July 5, 2024
Aujourd’hui, ce plan majeur est en danger ! Ses moyens, ses chantiers et ses transformations : tout est en suspens.
La faute à un @BenoitPayan déconnecté, non-élu et incapable ⤵️ pic.twitter.com/ITZNE7a4df
Les propos de Benoît Payan ne sont pas sans faire écho à ceux du Premier ministre Gabriel Attal, lors de sa venue à Marseille le 21 juin dernier, à l’occasion de laquelle il conditionnait la poursuite des projets locaux aux résultats des législatives.
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