En campagne dans les Bouches-du-Rhône pour la liste « Ensemble » (Renaissance), vendredi 21 juin, le Premier ministre est venu soutenir les députés sortants de la majorité présidentielle à Marseille. Alors que la date pour le premier tour des législatives se rapproche à grands pas, le dimanche 30 juin, Gabriel Attal a joué sur la corde sensible.
Depuis les salons feutrés de l’hôtel Nhow sur la Corniche, aux côtés du président de la région Sud Renaud Muselier, il brandit les projets territoriaux impulsés par Emmanuel Macron : la future cité judiciaire à Arenc, les projets ferroviaires comme la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur, les projets hospitaliers et de décarbonation de l’industrie… « L’issue du scrutin aurait un impact très concret sur les projets engagés au niveau local. Tous ces grands projets, on ne pourra plus les financer », prévient ainsi le chef du Gouvernement.
[En direct] 🔴 Le 1er ministre @GabrielAttal s'exprime à #Marseille aux côtés de @RenaudMuselier
— Gomet' (@Gometmedia) June 21, 2024
"C'est moins la politique qui se joue que l'avenir de la République"#legilégislatives2024 pic.twitter.com/aBO1cBJTXk
RER métropolitain, ligne haute tension, électrification à quai
Une allocution expresse, qui aura duré moins de dix minutes, Gabriel Attal étant attendu par ailleurs à Aix et Avignon, pour y soutenir les candidats locaux du camp présidentiel. « Que va-t-il advenir du RER métropolitain ? De l‘électrification à quai des navires ? De la ligne haute-tension à Fos ? L’histoire est finie ? […] Avec les deux autres (Rassemblement national et Nouveau front populaire, ndlr), c’est un grand saut dans le vide » abonde pour sa part Renaud Muselier.
Il cite également le contrat de plan Etat-Région signé en décembre 2023 ou encore la tenue des Jeux olympiques d’hiver, qui doivent définitivement être accordés aux régions Sud et Auvergne Rhône Alpes le 17 juillet prochain, soit après l’issue du scrutin, qui pourrait aboutir à un nouveau gouvernement…
« Tant que les projets ne sont pas engagés, rien n’est fait. Tout ce qu’on a essayé de construire depuis des années peut s’effondrer », s’inquiète l’ancien secrétaire d’Etat et député européen, qui se garde cependant bien de faire des pronostics sur l’issue du scrutin : « De mon expérience politique on ne s’exprime jamais avant le soir du 1er tour … On va avoir toutes sortes de situations différentes au soir du 1er tour. Il faudra observer chaque situation avec attention. »
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