Arrivé il y a deux mois en tant que nouveau préfet de région et des Bouches-du-Rhône, désormais également préfet de police Georges-François Leclerc, prend la mesure des dossiers locaux et parfois de leurs urgences à l’instar des vastes projets industriels de décarbonation sur la zone de Fos-Berre. Invité mercredi 19 mars à Marseille au Port Center, lors de la soirée organisée par Provence, la fabrique des possibles, une démarche initiée l’appel d’Industries Méditerranée (France Industrie), de l’Union des industries et métiers de la métallurgie Alpes-Méditerranée (UIMM) et du Groupement maritime et industriel de Fos et sa région (GMIF) Industries Méditerranée, qui réunit une centaine d’industriels, le préfet a répondu quelques questions des acteurs économiques de la zone, impatients que la feuille de route industrielle signée en février dernier par la Région, la Métropole et l’Etat se concrétise.
L’un des sujets clés pour confirmer les investissements envisagés sur la zone Fos-Berre (31 projets, 20 milliards d’investissements, 10 000 emplois) est la question des infrastructures de transports. Si Georges-François Leclerc n’est pas revenu sur les projets de liaison Fos-Salon, le contournement autoroutier d’Arles ou la modernisation des routes autour du GPMM comme la RD 268, il s’est arrêté sur le contournement de Port de Bouc qui permettait d’éviter la ville par le “barreau des étangs.“
Martigues – Port de Bouc : « un tour de table à boucler »
S’il ne conteste pas la nécessité de réaliser cette opération, il se montre très prudent sur les modalités de mise en oeuvre. « Il y a un tour de table à boucler et ce n’est pas possible dans les circonstances présentes déclare le préfet soulignant que le projet n’est pas inscrit dans l’actuel contrat de plan Etat-Région. « Cela ne veut pas dire qu’il ne se fera pas dans le temps de ce CPER mais j’ai besoin de faire tour de piste avec Paris d’abord. Et les crédits aujourd’hui sont comptés. Ils existent mais ils vont aux meilleurs projets, ceux qui sont plaidés avec le maximum d’intelligence. Et puis une fois que j’aurai une réponse de Paris, j’aurai quelques réunions à faire. Une chose est certaine, ce projet doit être débouclé dans les quatre mois qui viennent en terme de décision de principe. Martigues – Port de Bouc sera décidé (ou pas) en 2025 » conclut le préfet qui se dit « bien conscient de l’obligation de résultats » qui lui incombe.
Sur les mobilités en général, Georges-François Leclerc insiste surtout sur la question du… logement. « Plus il y a de logements proches du lieu de production moins il est besoin de mobilités. On en revient toujours à cette question qui est un peu l’impensé (…). Si on ne continue pas en faire, on aura des problèmes de mobilité. » C’est justement l’enjeu du contournement de Port-de-Bouc observe Jean-Michel Diaz, le président du GMIF car l’axe actuel qui serait apaisé pourrait libérer du foncier pour construire des logements.
Plus d’infos sur les déclarations du préfet Georges-François Leclerc à suivre sur Gomet’
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