La double présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence et du Département des Bouches-du-Rhône a présenté ses voeux à la presse mardi 10 janvier depuis le data center MRS3 de l’entreprise Digital Realty. Martine Vassal a profité de cette cérémonie pour apporter un éclaircissement sur son positionnement politique, après son soutien à Emmanuel Macron lors de la dernière élection présidentielle… « Je suis de droite et je resterai de droite. Cependant, la candidature au sein de mon parti (Les Républicains, ndlr) ne m’a pas convenu. Le président de la République s’est penché sur notre berceau et a injecté sur le territoire cinq milliards d’euros. Je n’ai aucun regret sur mes choix politiques. »
Pour ce qui est de rejoindre un parti national – Martine Vassal a abandonné toutes ses fonctions au sein du bureau local des Républicains -, le temps ne presse pas : « Aujourd’hui, il n’y a pas d’échéance électorale. J’ai ma propre formation politique que je fais vivre au niveau local. Nous verrons ensuite. » Un discours qui n’est pas sans rappeler celui tenu, jusqu’à son récent ralliement à Renaissance, par son homologue à la Région, Renaud Muselier.
Martine Vassal : « Tirer des enseignements du passé »
La présidente de la Métropole s’est également confiée sur sa défaite face au Printemps marseillais lors des municipales de 2020 : « Une défaite est toujours longue à digérer. L’une des raisons pour lesquelles j’ai perdu, c’est la désunion à droite. »
Maintenant, pour Martine Vassal, il faut tirer des enseignements des erreurs passées : « Si la droite et le centre veulent un jour récupérer cette ville, il faudra qu’ils s’unissent », préconise-t-elle ainsi. Tentera-t-elle à nouveau l’expérience pour former cette union en 2026, date des prochaines élections municipales ? Martine Vassal n’a rien confirmé mais a néanmoins trouvé un slogan, glissé dans ses vœux : « L’union, c’est la solution. »
« Guy Teissier lui a tout donné, je lui ai tout donné […] mais il voulait exister »
Martine Vassal au sujet de Lionel Royer-Perreaut
Par la même occasion, Martine Vassal a évoqué certains de ses différends politiques, notamment avec les élus de la gauche marseillaise en matière de transports, mais aussi au sein de sa propre famille politique. Interrogée sur la récente sécession de l’élu Lionel Royer-Perreaut, qui a créé son propre groupe au sein du conseil municipal marseillais, Martine Vassal tacle son binôme aux élections départementales : « Guy Teissier lui a tout donné, je lui ai tout donné. Il avait une parole libre dans le groupe de Catherine Pila (LR), qui comprend pourtant des macronistes mais il voulait exister… »
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