Vendredi 28
Bison Bison a Soiffe de grands espaces
DJ arlesien, Bison Bison est la moitié Puta ! Puta !, un duo qui a son rond de galette aux platines des Suds à Arles. En solo, sous le blaze de Bison Bison, comme en duo, il aime que ces musiques évoquent la liberté, la folie, voire la démesure à l’image des grands espaces camarguais et de leurs ciels infinis. Connu et reconnu pour sa curiosité ou son goût, ses mixes méritent le déplacement. Un 19/22 pour faire quelques belles découvertes, et une petite heure en prime pour discuter avec lui de ses pépites au bar, car chez Soiffe ferme dorénavant à 23h !
Dès 19h @ Chez Soiffe — 8, rue Lafayette – 13001 Marseille – Entrée Libre – Ouverture des portes : 17h
Le blues grande largeur de Mathis Haug au RockyPop
Hôtel sur le Rouet, non loin de la Place Castellane, le RockyPop s’la joue ricain avec un bar aux comptoirs hauts et tables basses, demi-boules à facettes au plafond, jeux d’arcades au mur, babyfoot, ping-pong et tutti quanti dans une arrière-salle. Il y a même un roof-top déserté en cette saison et un patio à l’entresol, entre bar et resto. C’est dans le bar qu’aura lieu ce soir le concert du bluesman Mathis Haug. Né à Pforzheim, quelque part entre Karlsruhe et Stuttgart, Mathis, le baroudeur musical comme on le surnomme, a grandi en Forêt Noire avant de rejoindre l’Ardèche.
Encore minot, il écoute alors beaucoup de blues sans forcément connaitre le nom des artistes emprisonnés à l’arrache sur les cassettes de son beau-père, et des artistes d’ici comme Higelin ou Gainsbourg. A sa majorité, il retourne en Allemagne et participe à divers projets musicaux, avant de revenir quelques années plus tard de côté-ci du Rhin. Il fera même une escapade outre-Pyrénées où il a connu un succès certain. Mathis a publié plusieurs albums sous son nom ou en duo avec Benoît Nogaret, joué de la guitare sur celui de l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau, et réalisé Sacred Seeds, l’album de la chanteuse américaine aux origines tuscaroras et militante de la cause indienne Pura Fé, mais aussi Zarabi de la chanteuse marocaine Oum ou bien encore celui de la violoniste Aurore Voilqué. Il a même été un temps cuisinier, une autre de ses passions, quand il ne chante pas, guitare en bandoulière. C’est d’ailleurs ainsi, « dans son plus simple appareil » pourrait-on dire, qu’il se présentera à nous, ce soir.
A 19h30 @ RockyPop – 60, rue du Rouet – 13006 Marseille – rockypop.com -Entrée libre.
JEST reçoit Nuba Nova 2 et Soleil d’Hiver à la Cité de la Musique
Nuba Nova 2 réunit à son invitation, Meryem Koufi, une joueuse de kouitra, un luth à 4 doubles cordes et Mehdi Haddab, un oud-hero repéré depuis une vingtaine d’années, au sein de quatre formations, toutes avant-gardistes : Ekova, Duoud, Speed Caravan et plus récemment de Mademoiselle au côté de Sofiane Saïdi et Rodolphe Burger. En 2020, il enregistrait avec le regretté maître du malouf Hamdi Benani et Speed Caravan, Nuba Nova (Buda Musique). L’opus revisitait le répertoire de l’École d’Annaba. Comme un prolongement à cet album, Meryem Koufi et lui s’emparent cette fois-ci, de la Nouba de l’École d’Alger. Ils revisitent, reformulent ce corpus de suites vocales et musicales, cette poésie lyrique et allégorique qui célébrait dans l’Andalousie d’avant l’inquisition, soit durant pratiquement 8 siècles, l’amour courtois, lien entre les deux rives et les trois religions du Livre. Au début du XXème siècle à Alger, ce répertoire donnera naissance au chaabi, rassemblant à nouveau musiciens musulmans et juifs, et ce jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. Dans cette création qui tient à souligner la place des femmes dans le processus de transmission et d’évolution, Meryem Koufi et Mehdi Haddab sont accompagnés par deux hommes Skander Besbes à la guitare électrique et aux machines et Bruno Ralle à la basse et au clavier et mixé par un troisième Léo Spiritof à la console.
Soleil d’Hiver, la performance du oudiste Gregory Dargent est quelque peu différent, mais aborde aussi la question de la transmission en questionnant son héritage familial, marqué lui par la question de l’exil. « Fils d’un enfant français ayant fui l’Algérie en 1961 à l’âge de 13 ans, Grégory Dargent questionne ici les raisons qui l’ont peut-être conduit à choisir le oud, il y a plus de 20 ans, pour créer sa musique explosive et virtuose » relate le programme du festival, une musique qui mêle sonorités du oud joué live ; électronique, bandes magnétiques et cerise sur le gâteau ou satellites magma en fusion échappé de ce soleil d’hiver, de projections.
A 20h @ La Cité de la Musique de Marseille – 4, rue Bernard du Bois – 13001 Marseille – citemusique-marseille.com– 15 €, tarif réduit : 10 € – Ouverture des portes : 19h
Kaky au Makeda
Kaky pleurniche des histoires d’amour qui commencent mal et finissent dans le mur avant de se remonter le moral comme il peut sur fond de rengaine hip-pop gentiment troussées. Son problème ? Sa Peur de Vivre qu’il partage en ajoutant que « ce n’est pas de sa faute à lui ». Si tu veux partager un peu de son seum, rendez-vous au Makeda, il t’attend.
A 20h @ Le Makeda – 103, rue Ferrari – 13005 Marseille – 20 €
Mofak ouvre pour Ben l’Oncle Soul à 6MIC
Ici, et dans les environs, on aurait tôt fait de l’appeler Tonton d’autant que cela fait une quinzaine d’années qu’il entonne des airs groovy à savourer au coin de la cheminée quand l’automne laisse choir ses feuilles mortes, des refrains soul à chantonner au bord de la piscine dès les premières chaleurs. Fidèle à sa recette, Ben, le Tourangeau est plus à l’aise que jamais, plus libre aussi. En première partie, Mofak, l’as phocéen du talkbox, l’instrument qui a fait la gloire de Roger Troutman, le chanteur de Zapp. Sorte de vocoder, d’auto-tune avant l’heure, pour faire court. Il modifie le son d’un instrument pour lui faire imiter celui de la voix humaine. Troublant, ce procédé vintage est utilisé par moult rockers de Metallica à Scorpions, mais aussi par Zapp, Red Hot Chili Peppers, Kid Rock, Daft Punk et Mofak. Bravo !
A 20h30 @ 6MIC – 160, rue Pascal Duverger – 13100 Aix-en-Provence – 6mic-aix-fr -30 €, tarif réduit : 28 €, Carte Abonné.e.s : 25 €
Soul Gueule Party 2 à la Salle Gueule
Proposition orchestrée par les Freaks City Rockers, avec le la participation de d’Alban Relaxomatic et de Mr Plaisir, Soul Gueule, c’est de la soul comme son nom l’indique, mais aussi du rhythm’n’blues et du vieux son jamaïcain (mento, rocksteady, ska…). Une ambiance oldies pour les minots et papys, qu’ils soient étudiants, travailleurs avec ou sans emploi et retraités. Tous ensemble ! tous ensemble !
A 21h @ La Salle Gueule – 8, rue d’Italie – 13006 Marseille – Prix libre
Surfin’K, back to the 50’s à la Caverne
Surfin’K joue le retour aux années 50, avec comme seule énergie, la puissance du son de ce trio porté par une contrebasse, une batterie et la voix et la guitare de Karim Tobbi (chanteur leader de Cotton Candies & de Ooh-Wee). Le trio se réapproprie des classiques, mais compose aussi et surtout dans l’esprit feelgood des rois du rock de ces années-là, en piochant aussi chez les crooners d’antan, les jazmen de l’entre-deux guerres et en allant même fleurter avec l’âme créole de la Nouvelle-Orleans ou des Caraïbes. La Caverne est au cœur des Puces de Fifi, quelque-part entre la Timone, la Capelette et Pont de Vivaux. Pas si loin que ça en fait !
A 21h @ La Caverne Jazz – 20, bd Fifi-Turin – 13010 Marseille – 20 €, tarif réduit : 15 €. Résa conseillée au 07 54 23 05 43
Ayoub, une autre facette aux platines du Yuzu
Rabat est sa ville de naissance et Marseille son part d’attache depuis quelques années. Repéré pour ses sets et prods qualifiés de minimale, le co-fondateur du collectif Kinetik Toys s’aventurera ce soir en terre nu-soul, r’n’b et house, nous proposant ses classics des genres précités, parsemés de quelques édits inédits.
De 22h à 2h @ Yuzu Record Bar – 36, rue d’Aubagne – 13001 Marseille – Entrée libre.
L’auto-promo du jour : Big Buddha a les honneurs du Champ de Mars
Homme de plume le jour, quand, à la nuit venue, je passe aux platines, et devient Big Buddha, le DJ sans particule aux sets qui jonglent avec les continents, les pays, les époques et les styles musicaux. Annoncé ce soir à minuit au Champ de Mars, j’aurai l’oreille collée au dancefloor, car around midnight & more, on ne discute plus, on danse !
De minuit à 2h @ Le Champs de Mars – 12, rue Poggioli – 13006 Marseille – Entrée libre dans la limite des places disponibles
Samedi 29
Qu’est-ce qui s’tram, marche commentée dans le 3e arrdt
Parce que le tram et ses extensions ne concernent pas que les habitants proches de son tracé, parce qu’il dessine le futur de notre ville et de ses environs par ses connexions et interconnexions, la marche commentée sur les pas du projet de la Métropole, proposée par le collectif Tram Belle de Mai, avec la participation du Bureau des Guides, de l’Université HLM de Marseillogie, du CHO3 et du collectif On le fait pour Nous, concerne tout le monde. Rendez-vous au Café d’Alger, direction Place Burel pour découvrir le tracé de la Métropole et les propositions alternatives du collectif.
A 10h30 @ Café d’Alger, à l’angle du bd National et de la rue Loubon – Ouvert à tous.
Oh Les Beaux Jours reviennent avec une rencontre littéraire à la Vieille Charité
Ces rencontres au musée souhaitent tisser un lien entre l’œuvre d’un écrivain et les expositions ou les fonds des musées de la Ville de Marseille. Après celles avec Rim Battal en juin et Stéphane Kiehl en octobre, c’est au tour d’Ali Al-Muqri, questionné par Alexandre Alajbegovic, de venir poser un contre-champ à l’exposition Aden Marseille – D’un Port à l’Autre. Natif du Yémen où il a vécu jusqu’à ce qu’une fatwa soit prononcée à son encontre, suite à la parution de Femme Interdite, un de ses romans.
A 14h30 @ Centre de la Vieille Charité – 2 Rue de la Charité – 13002 Marseille – Gratuit
Neurosciences et musique au Conservatoire Pierre Barbizet de Marseille
Conversations publiques entre chercheurs, médecins et musiciens proposées par l’AP-HM, Campus Art Méditerranée et le Conservatoire marseillais, cette première séance abordera le fonctionnement de notre cerveau, mais aussi son impact sur la création, du rythme, de la mélodie, de la mmise en mouvement du corps, de la danse ? avec le musicien compositeur et improvisateur Rapaël Imbert à la tête du Campus Art Méditerranée, mais aussi les directeurs de recherche Benjamin Morillon et Daniele Schon, le premier à l’INSERM, le second au CNRS.
A 17h @ Conservatoire Pierre Barbizet – 2, place Auguste et François Carli – 13001 Marseille
Iration Stepppas au Vitrolles Dub Station
Collectif fondé il y a 35 ans, outre-Manche, à Leeds pour être précis, par Mark Iration et Dennis Rootical, Iration Steppas s’est imposé très rapidement comme le crew fer de lance du renouveau du dub, imposant dans l’esprit du public la notion de techno-dub. Depuis, ils ont fait école. Habitués des Dub Station, que ce soit à Vitrolles, Marseille ou dans le reste de l’Europe, leurs venues comme celles de Sinaï ft Lasaï, Hitman & Fiza devraient réchauffer le Stadium de Vitrolles ! Pull up, pull up !
De 21 à 5h @ Stadium de Vitrolles – Vitrolles – 22 €
Dimanche 30
Seuls les robots n’ont pas peur de la mort, la nouvelle création de Nicolas Cante présentée en avant-première au PIC
Trublion de la scène électronique, Nicolas Cante revient au PIC, le Pôle Instrumental Contemporain, l’antre de l’Ensemble Télémaque à l’Estaque où il a déjà expérimenté il y a presque 6 ans Improvisium 2.1, un solo pour piano à queue Stenway & Sons électroniquement préparé qu’il menait en parallèle de Mekanik Kantatik, la colonne vertébrale de son art. Cette fois-ci, « c’est un conte musical expérimental inspiré d’une discussion imaginaire entre Isaac Asimov et Théodore Monod » confie le pianiste qui dans ce nouveau projet tout juste sorti de résidence, combine piano, électronique et installation vidéo pilotée live par Zita Cochet. Ce dialogue poétique entre un pianiste installé derrière des tulles et son double numérique projeté, aborde les questions de l’évolution de l’humanité, mais aussi la robotique, l’IA, les émotions ou l’éternité, vaste programme donc, qui s’il peut sembler abrupte laisse toujours affleurer l’ironie mordante de Nicolas Cante. Traités en temps réel et synchronisés au live vidéo, les sons du piano et de la voix, interagissent – parfois de manières très précises, parfois de manières totalement aléatoires – avec des caméras installées sur scène, abolissant les frontières entre homme et machine. Une expérience à vivre en en avant-première.
A 15h30 @ PIC – 36 montée Antoine Castejon – 13016 Marseille – Réservation : info@ensemble-telemaque.com ou 04 91 43 10 46 – Tarifs : 12€ – 8€ – 5€ – Billetterie sur place
Funky Dog Wines au Yuzu Record Bar : quand la musique se boit
Si l’on peut aisément savourez la musique comme on boirait un bon vin, comme le répète souvent le sommelier et DJ, BNX qui combine les deux à Bordeaux depuis des lustres, l’inverse est moins vrai ou moins évident. Déguster un bon vin par les oreilles n’est pas à la portée de tous… Ça n’a pas empêché l’équipe du bar culturel Perros Mediterraneos et le disquaire et label Perros Disqueria, tous deux de Barcelone, d’imaginer les Funky Dog Wines, des rendez-vous où cohabitent vins vivants et sélections musicales. Il leur est même arrivé de créer à l’occasion d’heureuses rencontres avec des vignerons, des cuvées spéciales à travers l’Europe. A Yuzu, ce soir seront présents aux platines et en action lors de ce long mix vinyl’œnologique aux tanins downtempo, ambient et deep house : Jorjo, Perro Jimbo et Sad.h.
17h00 – 23h00 @ Yuzu Record Bar – 36, rue d’Aubagne – 13001 Marseille – Entrée libre.
Squaaly Baba














