C’est devenu un rituel à chaque conférence de presse à laquelle Renaud Muselier, le président (Renaissance) de la Région Sud, participe. La même question qui revient inlassablement : « Serez-vous candidat à la mairie de Marseille en 2026 ? » C’est un poil agacé que l’élu martèle à chaque fois : « Non, je ne serai pas candidat. » Pourtant, ce jeudi 28 mars, à l’occasion d’un déjeuner presse, le ton s’est légèrement infléchi. Si Renaud Muselier réitère fermement qu’il ne sera pas candidat par un nouveau « Non » catégorique, il entend néanmoins jouer un rôle important dans les prochaines municipales, en 2026 : celui qui « siffle le rassemblement et l’organisation » à droite. « A Marseille, pour gagner, il faut s’unir, comme je l’ai fait à la Région.» En effet, lors des dernières régionales, le candidat Muselier avait notamment appelé les candidats écologistes – Jean-Laurent Felizia et Jean-Marc Governatori – à se rallier à lui au second tour pour faire barrage au candidat du Rassemblement national, Thierry Mariani.
« Attendre de voir ce que devient la loi PLM »
Depuis un an, quatre réunions ont déjà eu lieu avec des cadres de la droite marseillaise. Tous unis contre un « ennemi » commun : l’actuelle majorité municipale Printemps Marseillais, que Renaud Muselier, comme Martine Vassal, la président du Département et de la Métropole, ne se prive pas de fustiger. Et avec comme objectif premier de ne pas reproduire le scénario des dernières municipales en 2020, lors desquels deux candidats, Martine Vassal et Bruno Gilles, issus de la même formation politique (LR) se sont présentés l’un contre l’autre. Ces derniers semblent avoir fait fi de ces divisions passées et se retrouvent désormais dans les réunions en vue d’une alliance à droite pour le prochain scrutin.
Mais Renaud Muselier appelle toutefois à la prudence, dans un contexte de réforme envisagée de la loi Paris-Lyon-Marseille (PLM), qui définit le système actuel de scrutin pour les municipales : « On va attendre de voir ce qu’il se passe avec la loi PLM. Un candidat qui se déclarerait sans le savoir serait un grand malade. »
« Une génération pour Marseille » : un rassemblement de jeunes pour soutenir l’union à droite
La jeunesse aussi s’organise déjà en vue des municipales de 2026 : un mouvement baptisé « Une génération pour Marseille » a récemment vu le jour sous l’impulsion de Romain Simmarano, directeur de cabinet de Renaud Muselier, et Sandra Blanchard, ancienne candidate sur la liste Renaissance en binôme avec Bertrand Mas-Fraissinet lors des départementales de 2020 et directrice de campagne de l’actuelle secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache lors des dernières législatives.
Dans son acte fondateur, publié en ligne, les membres du mouvement se définissent comme « des engagés pour Marseille, issus des forces politiques démocrates, écologistes, constructives et républicaines, issus de la société civile dans toute sa diversité, et des mouvements de jeunesse désireux de voir les choses changer. » Une réunion a eu lieu tout début avril. La prochaine ne devrait pas tarder …
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