« La Ville de Marseille dysfonctionne … » Interrogé une nouvelle fois, à l’occasion de ses voeux à la presse jeudi 25 janvier, sur son éventuelle entrée dans la course aux municipales de 2026, Renaud Muselier a réitéré son sentiment sur l’actuelle municipalité marseillaise. Il fustige la Ville de Marseille à laquelle il avait proposé, comme à Aix selon ses dires, la signature d’un contrat de centralité de 50 millions d’euros, au travers duquel la Région aurait financé des projets municipaux, et que la Ville aurait refusé de signer.
Et Renaud Muselier ne cache pas son envie de faire bouger les lignes de la politique marseillaise.« Bien sûr, je me mêlerai des municipales avec mon parti Cap sur l’avenir. » « Je passerai des alliances avec tous ceux qui sont raisonnables. […] Mais pour l’incarnation, on verra plus tard » tranche – pour l’heure – Renaud Muselier. En clair, s’il est certain qu’il jouera un rôle dans cette future élection, il n’est pas encore certain qu’il s’engage lui-même dans la course.
Cela ne l’empêche pas de réfléchir d’ores et déjà à une stratégie électorale : « J’ai mis autour de la table tous ceux qui veulent que la ville change. Sans addition, nous ne gagnerons pas », martèle sans relâche le président de la région Sud. En effet, l’élu régional a noué en mai dernier une première alliance avec la présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence Martine Vassal – également ex-cadre des Républicains
Réforme de la loi PLM : « Il faut clarifier les compétences »
Sujet connexe des municipales, Renaud Muselier commente également le projet de réforme de la loi électorale Paris-Lyon-Marseille (PLM), que le président de République a récemment confirmé. Se pose ainsi la question d’un changement mode de scrutin pour les prochaines municipales mais aussi la répartition des compétences au niveau local. « On ne sait pas bien qui fait quoi. Il faut clarifier les compétences » assure-t-il ainsi, prenant à partie les maires d’Aix, Sophie Joissains, et de La Roque d’Anthéron, Jean-Pierre Serrus, à ses côtés lors de ses vœux.
Pour ce qui est de la répartition des compétences au sein du millefeuille administratif, Renaud Muselier considère que « celui qui est à la manœuvre doit être celui qui sort le plus de moyens financiers. » Il souligne néanmoins la spécificité marseillaise et met en garde le gouvernement contre tout changement de scrutin lié à des manœuvres politiciennes : « Le système n’est pas le même à Paris, Lyon et Marseille. […] A Marseille, chaque tranche (administrative, ndlr) est découpée sans passerelle possible.[…] S’ils ont une arrière pensée pour Paris, ils risquent de perdre. »
Le président de Région dit avoir discuté le sujet très récemment avec l’actuelle ministre de la Culture – et officiellement candidate à la mairie de Paris – Rachida Dati qui, pour sa part, émet l’idée de calquer le mode de scrutin pour les municipales sur celui des régionales, c’est-à-dire un scrutin proportionnel à deux tours avec prime majoritaire, où le nombre d’élus au conseil régional varie en fonction de la taille du département.
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